Contournement autoroutier : Christian Estrosi écrit à Ségolène Royal

Le sujet est un serpent de mer : le contournement autoroutier de Nice, payant, est un sujet qui fâche depuis longtemps. Une exception niçoise qui contrarie fortement les politiques et les chefs d'entreprise, dont Bernard Kleynhoff, le président de la CCI Nice Côte d'Azur et Christian Estrosi. Le maire de Nice et président de la Métropole s'est fendu d'une missive à Ségolène Royal.

Il aura suffit que la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie évoque la gratuité des autoroutes le week-end pour replacer le débat sur le contournement autoroutier de Nice, qui en étant payant est une exception française. Et c'est bien ce que dénoncent en commun chefs d'entreprise et politiques. Parmi eux, Christian Estrosi a annoncé avoir rédigé une missive qu'il a adressée à Ségolène Royal.

Pénalisation

Dans le courrier envoyé au ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, le maire de Nice et Président de la Métropole indique que cette portion de l'A8, gérée par Escota (groupe Vinci) est utilisée quotidiennement en déplacement urbain ou périurbain par plusieurs dizaines de milliers d'usagers niçois et azuréens. "Cette voie de contournement est payante et pénalise fortement les actifs locaux et les entreprises", précise Christian Estrosi qui rappelle que le rapport de l'Autorité de la Concurrence remis mi-septembre à la commission des finances de l'Assemblée nationale montre du doigt des distorsions tarifaires anormales.

Bis repetita

"La gratuité des autoroutes le week-end proposée par Ségolène Royal ? Commençons alors par la gratuité du contournement de Nice pour les actifs locaux", demande l'ancien ministre de l'Industrie qui a spécifié cette demande noir sur blanc à l'actuel Ministre de l'Écologie. Le maire de Nice a tenu a rappeler qu'il avait déjà alerté Thierry Mariani, alors secrétaire d'État chargé des Transports en février 2011, pour dénoncer les hausses des tarifs de péage et demander à ce que les maires des collectivités concernées par l'autoroute soient associés aux négociations du contrat de plan que l'État menait avec Escota. Et de donner un chiffre : 30 M€ par an sont versés par les Azuréens pour le seul péage de Nice Saint-Isidore. De son côté, le président de la Chambre de commerce et d'industrie, Bernard Kleynhoff, regrette qu'Escota "ne joue pas le jeu des entreprises locales".

Laurence BOTTERO

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