Cytoplat détecte la toxicité des molécules

La start-up installée au sein de l'Europôle de l'Arbois à Aix-en-Provence est spécialisée dans la détection de la toxicité des molécules. Elle a développé une méthode plus rapide et plus prédictive que la réglementation en vigueur.


Détecter le potentiel toxique des molécules destinées à être utilisées en médicaments, en cosmétiques ou en agents polluants, voilà la spécificité de la petite entreprise créée en mars 2011 par Benoît Bordignon, thésard en pathologie humaine à l'Université de la Méditerranée, et par le Professeur Michel Fontés, professeur en génétique médicale à la Faculté de médecine de la Timone à Marseille.

Cytoplat*, incubée au sein d'Impulse, a développé une méthode plus rapide et plus prédictive que la réglementation en vigueur. Elle s'appuie pour cela sur des tests réalisés à partir de cellules humaines saines, ce qui permet d'être au plus près de ce qui se passe in vivo. "Beaucoup de molécules se révèlent toxiques au cours des essais cliniques et même après leur mise sur le marché", justifie Benoît Bordignon.

Ainsi 20% des molécules commercialisées montrent des effets secondaires graves. La méthode mise au point par Cytoplat vient compléter les essais prédictifs en vigueur, ce qui a l'avantage supplémentaire de permettre d'optimiser l'expérimentation animale en réduisant le nombre d'essais pré-cliniques.

Le premier marché visé par l'entreprise aixoise est l'industrie pharmaceutique, mais sa spécificité s'applique également à la cosmétologie. Des premiers contacts ont été pris et si la création

juridique est intervenue voici un peu plus de 18 mois, l'activité réelle, elle, vient tout juste de débuter.

Afin de booster son développement, la petite entreprise est en pleine réorganisation interne. C'est le Professeur Fontés qui va assumer prochainement la présidence de Cytoplat, qui était jusqu'à présent assumée par Benoît Bordignon.

L'entreprise a besoin de 20 à 30 K€ afin de réaliser les prestations, tandis que la R&D nécessite 50 à 70 K€ pour créer de nouveaux tests. Elle prévoit prochainement une levée de fonds, dont le montant n'est pas encore défini. Le tour de table devrait se faire exclusivement auprès de business angels.

L.B

- Elle fait partie des six entreprises distinguées lors du 12ème concours européen de l'entreprise innovante qu'organise la Jeune Chambre Économique Française.

Photo : Benoît Bordignon, président de Cytoplat

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