Les écologistes, les communistes et le MoDem, qui réclamaient le retour d'une régie publique de l'eau à l'image de ce qui s'est fait à Nice, n'ont pas obtenu gain de cause. Par le biais de sa filiale, la Société des eaux de Marseille (SEM), Veolia a obtenu vendredi dernier, le 31 octobre, de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) le prolongement de la DSP qu'elle détient déjà depuis 60 ans sur la distribution de l'eau potable. La filiale à 100 % de Veolia rempile donc pour 15 ans. Un contrat de 2,2 Mds € pour acheminer 75 millions de m3 d'eau potabilisée par an à environ 1 million d'habitants des 17 communes de l'agglomération marseillaise (dont quelque 900 000 habitants dans la cité phocéenne).

1 Md € pour l'assainissement

La maison-mère récupère également deux des trois lots concernant l'assainissement (un marché global d'1 Md € sur 15 ans) tandis que le troisième (celui qui comprend Marseille ainsi que quatre communes limitrophes Allauch, Septèmes-les-Vallons, Carnoux-en-Provence, Le Rove et la zone industrielle de Gémenos) a été raflé par la Seram, une filiale de Suez Environnement. Ce contrat englobe la collecte, le traitement des eaux usées et la gestion des eaux pluviales urbaines pour près de 900 000 habitants de la Communauté Urbaine Marseille Provence Métropole. Une enveloppe de 80 M€ rien que pour cette partie. "Au total sur la durée du contrat, 60 M€ seront investis par Suez pour garantir la conformité du système d'assainissement conformément à l'arrêté préfectoral et à la Directive Européenne, améliorer la qualité des eaux de baignade et réduire de 50 % les rejets d'eaux usées non traitées vers la calanque de Cortiou au cœur du Parc National des Calanques", a indiqué Jean Louis Chaussade, directeur général de Suez Environnement dans un communiqué. Les deux groupes étaient les seuls en lice.

Prix de l'eau ?

Pas d'augmentation, clame le président de la communauté urbaine Marseille-Provence Métropole. Selon Eugène Caselli, le tarif de l'eau devrait baisser de 20 % avec "un prix au mètre cube de 1,51 euro" pour un ménage moyen, contre 1,82 € actuellement. Des prix qui ne tiendraient pas compte de la partie assainissement, "stable" selon Eugène Caselli.

Patrick Mennucci, désigné lors des primaires candidat PS à la mairie, dont les propos jugés "racistes" à l'encontre de sa collègue socialiste Samia Ghali et de ses origines "arabes", avaient provoqué une suspension du Conseil le 25 octobre. Les marchés de l'eau et de l'assainissement devaient être décidés lors de cette séance.

A.D