Huawei installe son centre de R&D à Sophia-Antipolis

Le géant chinois, fournisseur global de solutions dans le domaine des TIC vient de prendre possession de son nouveau centre de R&D spécialisé "chipset et électronique embarquée". Karl Song, le directeur général de Huawei France, a annoncé 10 nouveaux recrutements à Sophia-Antipolis d'ici la fin de l'année et 170 en France d'ici 2016. Entretien avec le directeur du site, Stephen Busch.

Le géant chinois, fournisseur global de solutions dans le domaine des TIC vient de prendre possession de son nouveau centre de R&D spécialisé "chipset et électronique embarquée". Karl Song, le directeur général de Huawei France, a annoncé 10 nouveaux recrutements à Sophia-Antipolis d'ici la fin de l'année et 170 en France d'ici 2016. Entretien avec le directeur du site, Stephen Busch.

 

Moins médiatique qu'Apple qui trustait, deux jours avant, les médias par la présentation de son nouvel Iphone 6, le Chinois Huawei, n°3 mondial derrière la firme de Cupertino et Samsung, est à l'image de son origine : réservé mais persévérant. Déjà présent depuis un an sur la technopole sophipolitaine, Huawei fait partie de ces entreprises ayant repris les anciens salariés de Texas Instruments (510 licenciements fin 2013), d'ailleurs le directeur du site, Stephen Busch, est lui-même un ancien TI.

Pourquoi avoir choisi Sophia-Antipolis pour ouvrir ce nouveau centre de R&D ?

Stephen Busch : D'abord pour les compétences que l'on trouve sur la technopole. Nous travaillons sur les smartphones, et plus particulièrement sur le traitement de l'image. Un grand nombre d'ingénieurs ont cette expertise ici. Nous avons d'ailleurs repris une partie des ex-salariés de Texas Instrument ; elle compose aujourd'hui la moitié de l'équipe, actuellement composée de 20 ingénieurs. Aussi, nos partenaires - ceux qui nous fournissent les composants nécessaires à nos chipset - et nos concurrents sont ici comme Samsung, Qualcomm... Il y a un écosystème positif. J'ajouterais que nous avons été, politiquement, très bien accueillis avec réactivité et soutien. La visite en Chine d'Éric Ciotti, accompagnée d'une délégation d'acteurs de Sophia-Antipolis, a été très appréciée.

Apple a présenté Apple Watch. Hauwei travaille aussi à sa montre connectée. Est-ce que le centre sophipolitain va contribuer à ce produit ?

S.B. : Non, ici on travaille sur le spartphone et plus particulièrement sur la caméra du smartphone. La caméra du smartphone remplace de plus en plus l'appareil photo classique. Mais la qualité laisse encore à désirer. La spécificité de ce centre est d'améliorer l'expérience utilisateur, la qualité des images, la fiabilité du smartphone. Dès 2015, Huawei intégrera dans ses produits un chipset développé par les ingénieurs de Sophia-Antipolis.

Comptez-vous collaborer avec les laboratoires présents à Sophia-Antipolis ou avec l'Université ?

S.B. : On compte travailler progressivement avec les laboratoires. Nous avons recruté une personne en charge spécifiquement des partenariats, à la fois avec l'Université et avec d'autres centres de recherche mais aussi les clusters, les pôles...

Sophia-Antipolis regorge de start-up et PME très innovantes. Regardez-vous de près ce qu'elles font ?

S.B. : Elles sont partie intégrante de notre politique de développement mais pas forcément sous la forme d'une prise de participation. Notre investissement passe par du recrutement mais aussi par un renforcement de nos relations avec nos partenaires, clients et fournisseurs. A cet égard, interfacer des start-up innovantes avec Huawei est important. Pour aider au développement des start-up, nous avons lancé l'an dernier un appel à projets à partir de Lyon et de Lille (où Huawei est présent NDLR) doté de 600 K€. Nous amenons fin octobre les 13 lauréats (9 à Lyon, 4 à Lille) avec UbiFrance en Chine pour un Forum sur les écosystèmes français et chinois, le but étant de favoriser les échanges.

De nouveaux recrutements sont-ils prévus à Sophia-Antipolis ?

S.B. : Nous envisageons 10 nouvelles embauches d'ici la fin de l'année. Huawei prévoit également d'embaucher 170 chercheurs pour ses différents départements de R&D en France.


Propos recueillis par Laurence Bottero

Photo : Karl Song, le directeur général de Huawei France, Stephen Busch, le directeur du site (à ses cotés), tous deux entourés par les ingénieurs du centre.


Huawei compte 17 centres de R&D en Europe : hormis en France, il y en a en Suède, Finlande, Royaume-Uni, Irlande, Italie, Allemagne et Belgique. Le chiffre d'affaires Huawei Europe était en 2013 de 5,23 Md€. Huawei consacre 13 % de son chiffre d'affaires à la R&D. 70 000 personnes sur les 150 000 salariés y sont dédiés.

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