L ? ADIE a aidé et financé 500 micro-entreprises dans la région

Les micro-entreprises aidées par l?Association pour le Droit à l'Initiative Economique affichent un taux de pérennité de près de 60% trois ans après leur création.

« Dans la région, sur les 8 premiers mois de l'année, 1,5 M€ ont été accordés pour un peu moins de 500 microcrédits, soit une stagnation de notre activité car nous sommes traditionnellement sur des niveaux de croissance de 20 à 30% », explique Matthieu Barrier, le directeur régional de l'ADIE. A l'occasion de leur assemblée générale annuelle, l'association, dont le financement repose sur des subventions publiques (Europe, Etat et collectivités territoriales), a décidé de marquer le coup en conviant Maria Nowak, la personnalité qui préside cette instance au niveau national depuis sa création. Marquer le coup car le dispositif souffre d'un phénomène bien français : le manque de lisibilité lié notamment à un empilement d'aides qui se phagocytent entre elles. Pour pallier ce déficit d'image, la direction régionale vient de se doter d'une nouvelle agence en cœur de ville, à la Joliette, pour gagner en visibilité. « Nous avions plusieurs agences éclatées. Notre installation en centre-ville nous permettra de toucher un public plus large ». Car pour Matthieu Barrier, le potentiel régional est bien supérieur aux quelque 800 microcrédits distribués par an.
Alors que 2010 a été déclarée « Année européenne de lutte contre l'exclusion sociale », une étude récente sur l'impact de l'action de l'ADIE montre manifestement que le microcrédit est un outil efficace de réinsertion. Le taux d'insertion professionnelle des micro-entrepreneurs financés par l'organisme approche en effet les 80 % au niveau régional (et national). Leur taux de pérennité, après trois ans de création, est de 59%(contre 57% il y a trois ans), soit une moyenne similaire à celle des autres créateurs d'entreprises. En revanche, précise le directeur régional, si le taux de pérennité s'est amélioré, les entrepreneurs gagnent moins : en 2010, la moyenne est de 644€ par mois contre 730€ il y a un an. Plus de 20% percevraient plus de 1000 euros par mois. Quant à la capacité de remboursement, 87% honoreraient leurs engagements en région (contre 90% au niveau national). Le taux de perte ne serait que 2 à 3%. Si 13% rencontrent des difficultés à rembourser, il faut lire ce chiffre à la lumière des 3000 euros, qui est la moyenne des prêts accordés sur 18 mois, soit un taux de remboursement mensuel de 21 euros.
« Nous sommes sur un dispositif visant à aider des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire mais avant tout, il s'agit de créer leur emploi. Le profil type de la personne est un homme entre 35 et 40 ans, qui a connu plusieurs accidents de la vie, sur un plan personnel et professionnel. Très souvent, ils se relancent dans un domaine où ils ont déjà travaillé et leur première motivation est de retrouver un équilibre financier ». Selon l'Inspection Générale des Finances, les demandes de microcrédits, qui ont augmenté de 64% entre 2006 et 2008, pourraient s'élever à 100 000 cette année.

Adeline Descamps

Mme Cerf (au milieu) a bénéficié pour Art Thérapeute d'un microcrédit de 5 000 € et d'une prime de 1 000 € de la BNP Paribas.

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