L'IGAS épingle l'AP-HM, qui se défend

Dans un rapport rendu public ce mardi, l'Inspection générale des affaires sociales dresse un bilan assez négatif de la situation des Hôpitaux de Marseille dont la gestion est qualifiée de "perfectible et peu adaptée aux enjeux".

Dans un rapport rendu public ce mardi, l'Inspection générale des affaires sociales dresse un bilan assez négatif de la situation des Hôpitaux de Marseille dont la gestion est qualifiée de "perfectible et peu adaptée aux enjeux".

C'est le genre de document qui fait mal. Dans un rapport publié ce mardi, l'Inspection générale des affaires sociales, l'IGAS, dresse un bilan de la gestion d'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille dont l'établissement ce serait bien passé. Sont soulignés notamment, une "amélioration du fonctionnement interne et de la situation financière lentes". Et de dire aussi que "l'inertie qui a caractérisé l'établissement pendant des années et la prégnance du poids politique et d'organisations syndicales fortes sont des freins réels à la restauration d'un fonctionnement normal de l'établissement".

Problématique financière

Ce que pointe notamment le rapport, ce sont les difficultés financières. "L'AP-HM est très fortement endettée - 1 milliard d'euros de dette à fin 2012 NDLR - conséquence de l'accumulation des déficits, de besoin en fonds de roulement mal maîtrisé et d'une politique d'investissement ambitieuse et coûteuse". Évidemment, "l'effort de redressement s'avère impératif. Il doit être une préoccupation majeure et aller au-delà du strict retour à l'équilibre comptable" rajoute l'Inspection générale des affaires sociales. Voilà pour le volet "accusation".

Remise à plat

S'il paraît évident que la gestion des Hôpitaux de Marseille a souffert de dysfonctionnements, il ne faut pas oublier que l'établissement a connu en dix ans quatre directeurs généraux différents. L'arrivée en 2013 de Jean-Jacques Romatet, ancien DG du CHU de Toulouse et du CHU de Nice, s'est accompagnée d'un plan de refonte. Une source proche de l'établissement rappelle que le nouveau pilote dans l'avion a intégré les recommandations préconisées par la Cour Régionale des Comptes et que la réduction de la dette ne s'accompagne pas d'une réduction des investissements. Le diagnostic est donc posé, reste à trouver le remède efficace.

Laurence BOTTERO
Crédit photo : AP-HM

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