L'entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de nano-solutions pour le marché de l'électronique imprimée va apporter son expertise dans ce domaine au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. Réunies au sein d'un laboratoire commun, le laboratoire d'innovation en chimie des surfaces et des nanosciences (LICSeN), les deux entités étudient le développement de nouvelles technologies pour l'électronique imprimée et notamment pour tout ce qui relève des matériaux conducteurs et semi-conducteurs. Plus précisément, le laboratoire travaille sur les procédés de modification locale de surfaces, compatibles avec les techniques d'impression. Le but est de déposer une sous-couche qui, quelque soit le substrat sur lequel elle sera aplpliquée (composite, polymère, verre...) permettra de faire croître les atomes de métal afin de rendre celui-ci le plus pur possible et d'assurer ainsi une conductivité maximale. Le tout étant obtenu à température ambiante.
Marché émergeant
La conception et la fabrication de nanoparticules intégrées à des formulation d'encres uniques, c'est justement le savoir-faire que développe Genes'Ink, créée en 2010 au Rousset. Son application sert les marchés de l'électronique imprimée, des énergies renouvelables et de la cosmétique. Ses motifs imprimés permettent par exemple la réalisation d'électrodes transparentes, d'antennes RFID, de panneaux photovoltaïques ou d'écrans. Le projet de recherche commune est porté par la directrice générale de Genes'Ink, Corinne Versini. Les résultats qui en découleront seront exploités par la start-up marseillaise qui dans le cadre de cette collaboration a réalisé 3 embauches. Rappelons qu'elle a réussi une levée de fonds de 1,4 M€ en septembre dernier afin d'impulser la commercialisation de ses encres. Genes'Ink emploie 17 personnes et a développé en 2014 un chiffre d'affaires de 150 000 euros, montant déjà "dépassé depuis le début de l'année. Le marché que nous adressons est un marché en émergence dont on ne connaît pas encore la saisonnalité", souligne Corinne Versini.
Laurence BOTTERO
Crédit photo : Genes'Ink
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