Le parc des calanques va enfin exister

La balle est désormais dans le camp de l?État. Le Parc national des calanques n?attend plus que la signature d?un décret pour commencer à exister. Sa mission principale : préserver les usages.

Il aura fallu 12 ans de gestations et quelques belles foires d'empoigne pour que naisse le Parc national des calanques, doté d'un budget annuel d'environ 6 M€.  À l'issue de l'assemblée générale du 20 janvier, la version 4 a finalement été adoptée par 91% des voix pour la charte et à 86% pour les règles de protection. Concernant les périmètres, cette dernière version intègre toujours en cœur de parc trois communes : Cassis, La Ciotat et Marseille et 7 communes en aire optimale d'adhésion : Carnoux, Cassis, Ceyreste, La Ciotat, Marseille, La Penne-sur-Huveaune et Roquefort-la-Bédoule.

Par contre, ont été réintégrés les espaces naturels terrestres de l'archipel du Frioul (hors le village, le port, le plan d'eau ...). À Marseille, plusieurs parcelles des 8e, 9e et 11e arrondissement rejoignent l'aire optimale d'adhésion (lycée des calanques, Ecole nationale de la marine marchande...).

Concernant les zones de non prélèvement en mer, les zonages n'ont pas été modifiés. Cependant, dès la première année de sa mise en place, le conseil d'administration du parc devra se prononcer sur l'opportunité de classer en "zone de protection renforcée" le Plateau des chèvres et les calanques d'En-Vau et Port-Pin.

Côté gouvernance, les pêcheurs professionnels ont obtenu un siège supplémentaire (49 au total). Sachant, comme l'a précisé Hugues Parant, le préfet qu'il s'agira de "préserver des usages" bien plus que d'interdire, cette dernière version met l'accent sur l'amélioration de qualité des eaux littorales, sur la non interdiction de la chasse mais le non renouvellement des autorisations dérogatoires de chalutage, sur la possibilité de construction dans les zones agricoles pour l'exercice de l'activité, la préservation des cabanons...

Le dossier doit maintenant passer par le Conseil national de la protection de la nature puis en Comité interministériel des parcs nationaux (avis consultatif). Instruit par le ministère de l'Ecologie, il sera examiné par le Conseil d'État de sorte à arriver sur le bureau du premier ministre mi-avril pour signature du décret de création. L'État devra alors nommer un directeur, qui recrutera une soixantaine d'agents. Une partie du personnel du GIP devrait être transférée. Il faudra attendre fin 2012 pour que l'établissement public commence à fonctionner concrètement.


L.V.

Photo : © OCTM

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