Métropole : Même les étudiants en rêvent !

Libres dans la forme d?expression et l?angle abordé, dix équipes d?étudiants issus de sept écoles ont planché sur la vision du territoire métropolitain à horizon 2050. Un défi lancé par le Club de l'immobilier Marseille Provence. S'ils ont occulté la dimension politique du projet, ils ont plébiscité les transports comme éléments structurants de la future métropole.

Libres dans leur forme d'expression et l'angle abordé, dix équipes d'étudiants issus de sept écoles ont planché sur la vision du territoire métropolitain à horizon 2050. Un défi lancé par le Club de l'immobilier Marseille Provence. S'ils ont occulté la dimension politique, ils ont plébiscité les transports comme éléments structurants de la future métropole.

Comment les étudiants en architecture, en commerce, en communication, en journalisme, en design, en immobilier, en gestion ou encore en sciences sociales voient (ou plutôt rêvent puisque telle était la question posée) la métropole à horizon 2050 ? C'est à ce jeu de prospective - inspiré du "business game" que le Club de l'immobilier Marseille Provence a initié avec l'école de commerce Kedge BS - que 10 équipes issues de sept grandes écoles se sont prêtées. Une expérience originale à replacer dans le contexte des travaux atuellement menés par le préfet délégué Laurent Théry chargé de mettre en place la future Métropole Aix Marseille. La mission métropolitaine, qui assume sa méthode de travail - par des audits, diagnostics, prospections, propositions avec les acteurs du territoire - s'est greffée à l'initiative ainsi que la CCIMP, l'UPE 13, qui pour leur part revendiquent leur côté ultra militant sur la question.


Transports : pièce maîtresse

Les étudiants ont soutenu leur vision devant un jury présidé par Laurent Théry et composé d'une dizaine de personnalités mardi dernier. Libres dans la forme d'expression (expositions, conférences, visuels, scénographiques, etc.) et l'angle (transport, logement, loisir, santé, éducation, développement économique, aménagement urbain...), plus ou moins encadrés par leurs écoles respectives, il en ressort donc une disparité dans les traitements et les investissements mais de façon unanime, "la métropole est une évidence et dans cette évidence, la tradition a son importance : ils n'opposent pas technologie et tradition ", résume Laurent Théry, satisfait de constater que "la métropole est un moyen pour organiser des réseaux et les transports en sont une pièce maîtresse."


Pas de mention de la dimension politique de la métropole

"Certains sont allés très loin dans les utopies mais, à leur corps défendant, on leur avait demandé de rêver. D'autres ont été très concrets et ont vraiment bien traduit les enjeux, abordant toutes les dimensions de la métropole même si les étudiants sont restés dépendants de leur discipline. Les architectes et les urbanistes n'abordent pas le territoire comme des journalistes", explique Emmanuel Dujardin, directeur général de Tangram Architectes et membre du jury. Flagrant délit de centralisme, certains étudiants sont aussi restés cantonnés aux frontières administratives de Marseille. Et crime de lèse-souveraineté, aucune équipe n'a abordé la gouvernance politique. "Ils sont tous passés à côté, confirme Renaud Tarrazi, dirigeant du cabinet d'architecture éponyme, modérateur au sein du jury.


Agréger plus d'écoles

Manque de maturité politique ou traduction du peu d'intérêt porté au fait politique ? "Quoi qu'il en soit, on s'est rendu compte que la jeunesse est métropolitaine et qu'elle porte sur la métropole un regard extrêmement positif et ambitieux avec un certain pragmatisme, et de façon plus ou moins sage, plus ou moins puérile" poursuit l'architecte. Pour Fabrice Alimi, président du Club de l'immobilier Marseille-Provence, "il reste à transformer l'essai l'année prochaine pour agréger plus d'écoles. On déplore l'absence de l'IEP d'Aix-en-Provence, des Arts et Métiers, de l'école de la photographie d'Arles. Aussi, les écoles étaient encore trop marseillaises (cinq et deux d'Aix-en-Provence)."

Les préfets, de région Michel Cadot et en charge de la métropole Laurent Théry, retiennent pour leur part une chose : "la métropole est apparue comme un espoir et un désir. Le territoire est pour eux un sujet de développement." Enfin, un public qui comprend leur grammaire !


A.D


Les écoles participantes
AXE SUD (communication)
ECS IEJ Marseille (journalisme et communication)
EMD (commerce)
Esdac (design)
ESPI (immobilier)
IUT Aix-en-Provence - carrières sociales, option gestion urbaine
Kedge Business School

Les lauréats du premier prix
Ex aequo : Trois équipes différentes de ECS IEJ Marseille (journalisme et communication) qui vont se partager le premier prix d'une valeur de 3 000 €.
2e prix : ESPI (1 000 €)
3e prix : IUT carrières sociales (500 €)

Retrouvez les projets des gagnants sur :

nm2050defimetropole.wix.com
2050metropoleparfa.wix.co/métropole2050

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