Nice : vers une revitalisation du tissu économique

Soucieuse de voir son appareil commercial se déliter dans des quartiers dits "sensibles", la capitale départementale s?allie à la CCI, à la CMA et à sept bailleurs sociaux pour la mise en commercialisation de locaux en pieds d?immeubles.

Si le centre-ville niçois jouit d'une forte attractivité et d'un dynamisme enviable, les quartiers situés à sa périphérie frôlent parfois l'atonie commerciale."Nous sommes partis d'un constat, prévient Dominique Estrosi-Sassone, adjointe au maire notamment en charge du logement. Dans certains secteurs de la ville, il n'y a ni boulangerie, ni pharmacie. L'appareil commercial a totalement disparu ou au mieux s'est appauvri, laissant place à des commerces monofonctionnels ou communautaires".

Pour "stopper la désertification", Nice a mis sur pied une expérimentation qu'elle revendique "unique en France". Durant un an, la ville, la communauté urbaine, la CCI, la CMA et sept bailleurs sociaux* oeuvreront ensemble pour faciliter l'implantation de surfaces commerciales en rez-de-chaussée d'immeubles.

Une démarche qui répond à une triple volonté : offrir une nouvelle zone de chalandise aux habitants, éviter que des locaux ne restent vides trop longtemps et ne paupérisent le quartier et enfin redynamiser le tissu local."Dans un premier temps, nous allons réaliser une cartographie permettant d'identifier les secteurs géographiques problématiques et de recenser les projets de construction des bailleurs sociaux", détaille Dominique Estrosi-Sassone.

Dans le viseur de la mairie : le Vieux Nice, la Promenade des Anglais, Saint Jean d'Angély, Les Moulins, Pasteur, l'Ariane et le Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD) de Notre-Dame. "Il y a deux types de secteurs sur lesquels agir, poursuit l'élue, les quartiers dits "sensibles" qui souffrent d'une stigmatisation et ceux qui voient leur attractivité commerciale perdre en vitalité en raison de la cherté des loyers".

Sur ce dernier point, les bailleurs sociaux s'engagent d'ailleurs à faire preuve de retenue. Ils loueront les surfaces à vocation commerciale "à un montant de loyer adapté, qui devra évoluer modérément et être revalorisé en dehors des considérations liées aux fluctuations du marché privé de l'immobilier commercial".

À titre d'exemple, 7 cellules commerciales (2 dans le neuf et 5 dans l'existant) sont à saisir pour l'heure dans le quartier Pasteur. L'éventail de superficie s'échelonne de 63 m2 à 187 m2, pour un prix minimum de 120 € par m2 et par an (aucun droit d'entrée).

D'autres villes de France, désireuses de dupliquer le concept, se seraient déjà rapprochées de la ville de Nice.

* Erilia, Logirem, Logis Familial, ICF Sud Est Méditerranée, Nouveau Logis Azur, Habitat 06 et Côte d'Azur Habitat.

PH


 Photo : De gauche à droite, Fernand Blanqui, président d'Habitat 06, Bernard Kleynhoff, président de la CCI NCA, Auguste Vérola, adjoint en charge du commerce et Dominique Estrosi-Sassone, adjointe en charge du logement et présidente de Côte d'Azur Habitat (© PH).


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