Tertium : Nos investissements ont du sens ?

Le fonds de capital-développement Tertium, abondé par des patrons de la région et la Caisse d?épargne Provence-Alpes-Corse, prépare un deuxième investissement d?ici l?été et devrait lancer un nouveau véhicule de 40 M?.


"J'avais identifié cette entreprise car le concept, qui allie vente de produits et espace de restauration, est intéressant avec de surcroît un potentiel de développement assez facile à mettre en œuvre. L'enseigne répond à des attentes et est dans une dynamique de croissance (le marché de la consommation du bio a totalisé un chiffre d'affaires de 4,1 Mds € en 2012 et a doublé de taille en cinq ans, ndlr). Les dirigeants fondateurs sont présents dans le secteur depuis plus de 20 ans. Leur parfaite connaissance de la filière bio est une autre garantie", liste Pierre Grand-Dufay pour justifier la première prise de participation de Tertium Le fonds de capital développement a investi 1 M€ dans Roloni (C.A de 10 M€ en 2012), l'entité qui chapeaute l'enseigne de magasins biologiques Bio & Co Le Marché. Créée en 2000 à Aix-en-Provence, elle gère aujourd'hui un réseau de 3 magasins implantés à Aix-en-Provence, Toulon et Marseille. Cet apport d'argent frais doit servir une stratégie de distribution avec l'ouverture de deux boutiques (environ 1 000 m2) par an pendant trois ans dont deux dès 2013, notamment une à Bouc-Bel-Air avec un magasin et un restaurant.


Lancée en octobre 2012 avec un capital de 13 M€ apportés par une petite vingtaine d'investisseurs privés - dont des personnalités connues du territoire Marseille Provence comme Richard Caillat (High Co) Bruno Richardson (Richardson), Didier Parakian (Parakian), Rodolphe Saadé (CMA-CGM), Elisabeth Coquet-Reinier (ONET), Marc Schillaci (Oxatis), ... - et la Cepac (en actionnaire majoritaire), le fonds d'investissement à participation minoritaire (prise entre 20 et 30 % idéalement, soit des tickets compris entre 500 K€ à 1,5 M€) vise exclusivement des entreprises régionales et avec au moins 5 M€ de chiffre d'affaires. "À moins de deux heures de route car ce fonds est composé de chefs d'entreprises avec une approche stratégique et commerciale et un véritable accompagnement. Pour ce faire, on a besoin d'échanges réguliers", précise celui qui, à six reprises au cours de ses activités en tant qu'entrepreneur (Major Sécurité, Chaud Devant..), a ouvert son capital à des partenaires.

Le véhicule, qui vise un objectif de rendement net supérieur à 10 % par an, présente visiblement un bon deal flow : 120 dossiers reçus dont 50 dans leur cœur de cible. Tertium prévoit une deuxième opération avec l'été, cette fois dans le secteur de la maintenance industrielle.
Et prépare Tertium II, un fonds de 40 M€ qui devrait être abondé par des patrons et institutionnels (type Caisse des Dépôts), ciblant des entreprises de plus de 5 M€ de chiffre d'affaires. Les investisseurs se disent engagés dans le développement économique de son territoire qu'ils veulent aider à "faire grandir" avec une démarche citoyenne et responsable. "Nos investissements ont du sens", insiste Pierre Grand-Dufay, qui est aussi vice-président de l'Upe 13.

A.D

Photo : Pierre Grand-Dufay, un des co-fondateurs de tertium, associé notamment à Florence Canonge (cofondatrice de Shroder Ventures à Paris devenu Permira).

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