TherAchon lève 35 millions de dollars

La start-up installée à Nice et Sophia-Antipolis vient de conclure un tour de table qui lui permet de développer un traitement contre la forme la plus répandue de nanisme.

Le montant étonne elle-même sa conseillère scientifique. Elvire Gouze, chercheuse à l'Inserm et fondatrice de la start-up TherAchon, dont le siège social est basé à Sophia-Antipolis et les laboratoires à Nice, avoue ne pas se rendre compte de ce qui arrive à sa petite entreprise : avoir convaincu en sept mois à peine, des investisseurs de financer le développement de la thérapie mise au point par son équipe au sein du laboratoire C3M (centre méditerranéen de médecine moléculaire) de l'Université Nice Sophia Antipolis.

Protéine recombinante

Créée en 2014, TherAchon avait déjà levé des fonds en juillet 2014 auprès de Versant Ventures (société de capital risque axée dans la biopharmaceutique) et d'Inserm Transfert Initiative (société de capital amorçage spécialisée dans le financement de pré-amorçage et d'amorçage des biotechs dont l'activité s'inscrit dans les domaines de compétence de l'Inserm NDLR) pour un montant non révélé.
Pour ce second tour de table, les deux investisseurs historiques ont été rejoints par OrbiMed (gestionnaire de portefeuille dans la santé NDLR) et New Enterprise Associates (NEA), société de capital-risque.
TherAchon a mis au point une nouvelle thérapie qui utilise une protéine recombinante, permettant de rétablir la croissance du squelette, croissance inhibée dans le cas de l'achondroplasie, forme la plus répandue de nanisme parmi les 250 formes existantes.


Preuve du concept

Les 35 millions de dollars mobilisés vont donc permettre à TherAchon - qui emploie 7 personnes en CDI - de développer les travaux pré-cliniques et d'aller jusqu'aux essais cliniques. Le traitement concernera les enfants qui pourront ainsi être suivi durant toute leur période de croissance. "On estime que 200 000 personnes sont atteintes de ce nanisme dans le monde, soit 1 naissance sur 25 000" précise Elvire Gouze. "Il existe un vrai marché, l'achondroplasie étant une maladie rare, mais pas orpheline".

Laurence BOTTERO
Crédit photo : DR

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