iHol fait de l'énergie avec les déchets ménagers

Spécialisée dans les unités de traitement de déchets, l'entreprise installée à Carros a mis au point une technique de valorisation des déchets ménagers lui permettant de les transformer en énergie. Commercialisé sous le nom de Valor +, ce combustible de récupération est testé dans certaines cimenteries de la région.

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Récupérer le potentiel énergétique des déchets ménagers habituellement enfouis, c'est la technologie développée depuis 2010 par iHol, entreprise basée à Carros, spécialisée dans la conception, construction, exploitation et maintenance des unités de traitement de déchets dont notamment celles du Broc (près de Nice) et de Cannes. C'est sur une innovation pensée par son actionnaire et partenaire italien le groupe Sorain Cecchini Tecno (né en 1993 et lui-même branche technologique de Sorain Cecchini spécialiste des services à l'environnement), que la PME de 130 salariés appuie son procédé présenté comme unique en France : il s'agit d'isoler, sélectionner et traiter les fractions combustibles à haut pouvoir calorifique des ordures ménagères.

Constitué donc de plastiques, de textiles, de cellulosiques tels que papiers et cartons, ce combustible de récupération (CSR), baptisé Valor+, se présente sous forme de paillettes calibrées de moins de 3 cm de diamètre. Produit sur le site Azuréo du Broc, il permet de valoriser 65 % du déchet contre 40 % habituellement. "Une tonne équivaut en énergie à trois barils de pétrole", explique le directeur de la communication Pierre Serdet. "Nos unités de valorisation doivent aussi être considérées comme des unités de production", plaide l'entreprise qui tente de faire sortir Valor+ de la catégorie des déchets en expliquant qu'il possède les propriétés lui permettant de se substituer aux énergies fossiles comme le fioul ou le charbon. Actuellement Valor + est testé au sein des cimenteries Vicat de Blausasc (au-dessus de Nice) ainsi qu'à Port-la-Nouvelle dans l'Aude. Il est aussi capable d'être utilisé par les chaufferies industrielles ou urbaines.

À l'heure où les problématiques liées à la valorisation des déchets fait toujours débat dans la région, le procédé d'iHol permettrait de réduire les tonnages à enfouir ou à incinérer. Si elle tente d'intéresser les industriels, la PME niçoise a déjà séduit la Banque Populaire de la Côte d'Azur qui via le dispositif Jeremie (fonds de garantie bancaire à l'intention des PME) a financé l'achat d'une ligne de récupération de CSR (combustible solide de récupération) à hauteur de 400 K€. iHol table sur une production de 12 500 tonnes de Valor + en 2013. L'entreprise dirigée par Frédéric Capayou a réalisé un chiffre d'affaires de 15 M€ en 2012.


L.B

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