Il ressort toujours du positif de la concertation et ce n'est pas la réunion annuelle organisée entre représentants des places financières qui dira le contraire. Cette année, c'était autour de la Cefim, la place financière marseillaise, d'être l'hôte organisateur. Des échanges qui ont porté sur les bons procédés employés, chaque place détaillant sa façon de travailler avec l'écosystème local et les initiatives qu'elle a généré. La place financière du Grand Ouest basée à Nantes a ainsi mis au point un document pratique et fort bien documenté sur le crowdfunding quand Lyon Place Financière et Tertiaire a donné vie à un petit mais très bien fourni livret sur les enjeux du nouveau territoire réuni Auvergne-Rhône-Alpes. À Marseille Rémy Vialettes, le délégué général de la Cefim, a rappelé les actions menées durant l'année écoulée comme la conférence menée sur les Euro PP (Euro Private Placements) en partenariat avec la Banque de France.

Faire émerger

"Notre volonté est de faire émerger l'ensemble des acteurs de la finance, c'est montrer que la finance est au service des entreprises. Nous sommes conscients que tous les outils n'existent pas, qu'il y a des trous dans la raquette. Nous nous devons de réfléchir avec les pouvoirs publics", résume Philippe de Portzamparc, le coordinateur national des places financières. Son avis - et celui du président de Lyon Place Financière et Tertiaire, Jean-Pierre Lac - est d'ailleurs regardé de près par Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie envisageant une résurrection des bourses régionales.

Travail d'équipe

Mais les entreprises connaissent-elles vraiment le travail des places financières et surtout des avantages à se rapprocher d'elles ? Pas suffisamment. Et c'est bien ce que dit le diagnostic mené par Jean-Luc Monteil. Le président du Medef Paca a notamment redit le mal qu'ont les entreprises régionales à trouver le bon interlocuteur en matière de financement notamment et tout le bien qu'il y aurait à créer un guichet unique. "Une chimère à laquelle aspirent tous les acteurs économiques" relève Pierre Villefranque, le directeur régional Bpifrance. Du côté de la Banque de France et de son gouverneur régional, on reconnaît que "le financement des toutes petites entreprises est bien la question". Celles-ci ont d'ailleurs majoritairement recours au financement bancaire. Jean-Jacques Cambounet souligne d'ailleurs le "déficit de connaissance de l'économie de nos concitoyens". Mais exhorte à ne pas tomber dans l'auto-flagellation. Du positif, on vous disait.