MUD, la solution pour les jeunes créateurs de mode

Avoir recours au crowd-shopping pour permettre à de jeunes créateurs de développer leurs premières collections sans engager leur trésorerie : c’est le concept de My United Designers, entreprise non moins jeune créée par Stefan Hostache en octobre dernier à Marseille.
MUD se développe sur le crowd-shopping

Comment mettre le pied des jeunes créateurs de mode à l'étrier et les aider à donner vie à leurs collections sans y laisser des plumes, financièrement parlant ? Stefan Hostache, fondateur en octobre dernier d'une jeune pousse nommée My United Designers (MUD), a trouvé la solution. Elle prend corps sous la forme d'une plateforme de cofinancement spécialisée dans la mode féminine et masculine. Bienvenue dans l'ère du crowd-shopping...

"Concrètement, il s'agit d'une forme de financement collaboratif dont la particularité est de recevoir, en contrepartie des fonds avancés, un retour matériel. Lorsque le client se connecte sur notre site et qu'il achète un produit, il finance également le designer, puisqu'une partie de cette somme lui est directement reversée", explique le fondateur.

L'intérêt pour le créateur, c'est que l'équipe de MUD s'occupe de tout, à partir du moment où celui-ci lui procure dessin de style et patronage. Sans avancer aucun frais : "nous prenons ensuite le relais sur le reste. C'est-à-dire la recherche matière, la confection... Nous réalisons tout d'abord, sur la base du patron fourni, un prototype, qui sera shooté et posté sur notre plateforme. Le prix de la pièce est indiqué sur le site, mais pour chacune, nous établissons aussi un montant global, relatif à la réalisation de 100 pièces. Car nous avons fait le choix de produire en série limitée... Lorsque ce montant global, et donc un nombre plancher de commandes, est atteint, on peut alors lancer la fabrication". Les consommateurs, appelés Muders, recevront leur commande sous un délai de vingt jours.

Mutualisation de prestataires

Une proposition de services d'un genre nouveau qui a forcément nécessité la mise en place d'un réseau de professionnels du textile : fabricants de tissus, fournisseurs de mercerie, façonniers... Le tout implanté dans l'Hexagone, puisque l'idée, c'est aussi de s'inscrire dans la ligne du made in France. "Ce ne fut pas une mince affaire", raconte Stefan Hostache.

"Car il s'agit d'un milieu très fermé lorsqu'on tente d'établir le contact. Mais à force de détermination, en écumant notamment les salons, tels Première Vision ou celui du Made in France, j'ai pu y faire ma place".

Et négocié des tarifs intéressants, dans la mesure où "nous avons une puissance d'achat. Nous  représentons une communauté de créateurs", synonyme de commandes conséquentes.

"Un styliste seul, de surcroît, ne pourrait avoir accès à ces prestataires, qui vendent en lots de très grandes quantités. Pour les boutons par exemple, le premier palier est à 1000 pièces. Que ferait un créateur d'un millier de boutons !"

Autre avantage, "nous accompagnons également le créateur dans le dépôt de sa marque, l'aspect communication. J'en suis moi-même à ma troisième entreprise, en ayant créé la première il y a 10 ans à la sortie de l'école. J'avais tout juste 17 ans. Ce sont donc des aspects que je maîtrise". Avant de pouvoir mettre en place d'autres services en ligne, tel ce projet de marketplace ouvert à ses créateurs et proposant tissus, matériel de couture et autres articles de mercerie à prix pré-négociés. Il devrait voir le jour au début de l'été 2016.

Douze créateurs conquis

Ainsi, Stefan Hostache a créé ce que l'on peut qualifier de pépinière virtuelle de jeunes créateurs de mode. Une formule qui semble faire mouche : en seulement quatre mois d'existence, il a déjà signé douze contrats avec des stylistes basés un peu partout dans l'Hexagone. "Ces contrats ne sont pas restrictifs, ils nous permettent juste de donner un cadre à notre collaboration. Mais en dehors de cela, ils sont libres de travailler avec qui ils veulent. Le seul impératif que je leur fixe, c'est de créer pour le compte de My United Designers dix modèles par an au minimum". L'objectif du jeune chef d'entreprise, quant à lui, et d'attirer dans ses filets quelque cinquante créateurs d'ici la fin de l'année 2016. "Mais si j'en ai trente avec du talent, ce sera déjà très bien", conclut celui qui rêve de pouvoir imposer ses poulains à la Fashion Week à horizon de cinq ans. Et pourquoi pas, de voir sortir de MUD un futur Lagerfeld.

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Commentaires 2
à écrit le 04/03/2016 à 13:01
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J'approuve et j'adhère complètement ! Les prix sont carrément abordable moi qui pensait que la qualité et le Made in France me serait inaccessible ! Je suis agréablement surprise ! Je me connecte en moyenne une fois par jour pour scruter les tendance...

le 04/03/2016 à 22:11
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J'adhère complètement produits de qualité pièces uniques ,Made in France C'est un site qui mérite d'être connu et de réussir Bisous de la coiffeuse

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