La nouvelle mission d'Alain Baroni

Il est le nouveau délégué régional PACA du Syndicat français de l’intelligence économique. Mission qu’il mènera de concert avec son activité de dirigeant de l’entreprise Framatech, spécialisée dans l’accompagnement des entreprises high tech désirant s’exporter et des administrations.
Alain Baroni veut faire de l'intelligence économique un levier de croissance pour les entreprises et les territoires.

Double casquette pour Alain Baroni : depuis février dernier en effet, le dirigeant de l'entreprise Framatech, basée à Marseille a pris les fonctions de délégué régional du Synfie ou syndicat français de l'intelligence économique. La vocation de cette entité : "faire de l'IE un levier de croissance pour les entreprises et les territoires. On s'est toujours plaint que le marché de l'IE n'existait pas en France, contrairement à ce qu'il se passe dans les pays anglo-saxons. A nous, donc, de travailler afin de le développer dans l'Hexagone. Pour ce faire, il faut notamment porter les bonnes pratiques". Cela fait déjà près de 10 ans que le Synfie est actif, tout d'abord sous statut associatif, sous le nom de Fepie, puis depuis 2010, sous la forme de syndicat professionnel. Présidé actuellement par Alexandre Medvedowsky, il compte 80 membres à l'échelle nationale et un peu moins d'une dizaine en PACA. Autant dire que la marge de manœuvre est conséquente pour celui qui vise déjà à "doubler le nombre d'adhérents dans la région". Autre ambition sur sa feuille de route, créer une dynamique avec les pouvoirs publics, qu'il s'agisse des CCI ou des pôles de compétitivité. "Cela passe par exemple par l'animation de formations, comme celle que je vais bientôt dispenser à la Chambre de Commerce et d'Industrie Régionale sur l'intelligence concurrentielle". Le nouveau délégué prévoit également de mettre en place "une permanence d'une demi-journée par mois pour conseiller les étudiants, demandeurs d'emploi et entrepreneurs souhaitant bénéficier d'un angle IE sur leurs projets".

Forte spécialité high tech

Des tâches menées de concert avec ses fonctions de dirigeant de l'entreprise Framatech, qu'il a rachetée en 2001 des mains de François Bus, ingénieur Ensam, ancien de Texas Instrument et fondateur de la structure en 1988, à Sophia-Antipolis. Sa vocation ?

"Aider les entreprises des secteurs électroniques, électrotechniques ou électromécaniques à mettre en place et à développer des stratégies industrielles internationales performantes. Nous avons fait le choix de nous focaliser sur ces secteurs, du fait du parcours du fondateur et du mien, puisque j'ai une triple compétence : électronique, marketing industriel et intelligence économique. Nous préférons nous concentrer sur ce que nous connaissons. Il serait difficile de transposer nos compétences dans une filière comme le pharmaceutique par exemple, dont nous ignorons les réglementations, les conditions d'accès au marché ou encore l'état des lieux technologique..."

L'action de Framatech se matérialise par le conseil, l'accompagnement, le coaching et la formation dans des domaines aussi divers que la veille technologique et plus largement l'IE, la communication interculturelle, les études de marché relatives à un projet à l'export, la recherche de partenaires industriels ou le recrutement de profils à forte valeur ajoutée...

Une TPE de plus de... 600 collaborateurs

Un positionnement sur une niche qui permet à l'entreprise de tirer son épingle du jeu et de réaliser chaque année en moyenne quelque 200.000 de chiffre d'affaires. Avec, parmi ses clients, un certain nombre de grands comptes, tels Dassault, Gemalto, ST Microelectronics, Thales, Airbus Industrie, EDF...

"Mais nous sommes aussi sollicités par des PME et des TPE techno-performantes. Certaines issues des pôles Safe, Capenergies et SCS auprès desquels nous sommes référencés. Toutefois depuis peu, cela dépasse le cadre des pôles, et de petites entreprises non adhérentes nous contactent aussi par l'effet du bouche-à-oreille", avance Alain Baroni.

Framatech sévit aussi à l'export, puisqu'elle réalise 40% de son chiffre d'affaires en dehors des frontières. Elle y œuvre plutôt en tant qu'appui aux administrations : "nous sommes présents notamment en Chine, en Inde, en Afrique de l'Ouest et en Tunisie. Un pays que je connais bien puisque j'y ai travaillé 15 ans. Ici, l'objet de notre accompagnement, c'est plutôt le développement de clusters high tech, le montage de projets industriels..." C'est ainsi qu'elle a accompagné l'Agence de développement de la zone franche de Bizerte ou l'Eco-park du technopôle de Borj Cedria.

A noter que pour mener à bien ses missions, la petite équipe de 3 salariés dispose d'un important maillage humain de 40 experts techniques et d'un réseau relationnel de plus de 600 personnes, consultées ponctuellement. Un mode de fonctionnement original qui contribue aussi au succès de l'entreprise et fait dire à Alain Baroni  que "nous sommes une TPE de plus de 600 collaborateurs".

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