La potion de Macron pour séduire les patrons

Il est venu, ils étaient tous là. Et ils n'ont pas été déçus. Attentif aux doléances, le ministre de l'Economie a fait quelques annonces aux patrons du tourisme et de l'industrie azuréens. Parce qu'il n'y a pas que la loi travail.
Emmanuel Macron s'est offert un bain de foule avec les entrepreneurs azuréens.

S'il est venu pour couper le ruban officiel du MIPIM qui ouvrait ses portes à Cannes ce matin, le Ministre de l'Economie a pourtant démarré sa journée par un petit-déjeuner copieux, non loin de la Croisette, au menu duquel se trouvait le sujet des zones touristiques internationales. Sujet assez vaste pour y rajouter quelques couches supplémentaires telles que le décret plage ou le marketing territorial. Face aux patrons de l'hôtellerie, des centres commerciaux tels que Cap 3000 et des petits commerçants, Emmanuel Macron n'est apparemment pas vraiment venu faire de la figuration, mais quelques annonces. Le paiement en espèces limité depuis le 1er septembre dernier à 1 000 euros suite au décret Sapin fait fuir une partie de la clientèle étrangère, habituée à ce mode de paiement ? Il promet de "regarder les cas spécifiques, par bassin économique", avouant être déjà sollicité sur le sujet par des professionnels parisiens et franciliens. Et un bon point de marqué.

Approche pragmatique

Même motif, même punition pour ce qui concerne le décret plage, ce fameux décret qui exige que les plages naturelles le redevienne en saison hivernale avec le démontage des structures en dur. Sauf que sur la Côte d'Azur, la saison se poursuit... toute l'année. Et pas que sur la Côte d'Azur d'ailleurs, ce qui fait promettre au ministre, là aussi, "d'avoir une approche pragmatique. Cependant, si ce décret né il y a 10 ans n'a jamais été remis en cause, c'est bien parce qu'il a son utilité. Nous allons cependant prendre en compte les éléments économiques". C'est aussi la méthode appliquée à propos de la concurrence des plateformes communautaires de location et de réservations de logements de particuliers. "On ne mettra pas indéfiniment des digues contre ceux qui trouvent des failles et qui innovent mais nous ne pouvons accepter la concurrence déloyale". Second bon point. Le tout arrosé d'un discours incitant à "avoir le goût de l'avenir, c'est de cela dont le pays à besoin".

Industrie mon amour

La visite chez l'industriel Tournaire, spécialisé dans les emballages aluminium et plastiques pour la chimie fine et basé à Grasse, n'a pas été en reste, côté annonce. Face à un Luc Tournaire, à la tête du groupe familial éponyme qui expliquait combien il était ardu d'innover et à quel point le dispositif de sur-amortissement était "une mesure simple" et donc on l'a bien compris efficace, le ministre de l'Economie a lancé, pas peu fier de son petit effet, "vous allez être content, nous le reconduisons pour un an", jusqu'au 25 avril 2017 donc. Ce dispositif permet en effet aux entreprises qui investissent, d'amortir leurs biens à 140 % de leur valeur. "La plus belle odyssée, c'est la ré-industrialisation de la France". Rien de moins. Emmanuel Macron : deux points. La potion selon Macron : de l'écoute, des annonces et de l'humour. Avec les entrepreneurs azuréens, elle a fait mouche.

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Commentaire 1
à écrit le 16/03/2016 à 12:52
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Il n'a plus qu'à se présenter à l'élection présidentielle. Un coup de jeune qui nous changerait des têtes habituelles qui ont tant contribué à la chute de la maison France. Nous avons besoin d'un jeune, qui maîtrise l'économie numérique , qui soit ...

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