Pourquoi Yvon Grosso n'y va pas

Finalement c'est non. L'actuel président de l'UPE 06 a renoncé à se présenter à la présidence de la Chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur. Question de préservation de l'unité patronale dit-il.

La rumeur - car les candidatures officielles ne sont ouvertes que depuis ce 6 avril - courait : après deux mandats à l'UPE 06 (qui regroupe Medef et CGPME), Yvon Grosso avait l'intention de poursuivre son engagement en visant la présidence de la Chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur dont l'élection est programmée pour novembre prochain. Mais la rumeur a eu à la fois raison et tort. Car finalement, Yvon Grosso ne répond pas à l'appel à candidature.

Compétiteur

Non pas qu'il redoute le combat - "je suis un compétiteur" dit-il rappelant qu'il a pratiqué judo et karaté à un niveau régional -, mais plutôt pour éviter "la discorde au sein de la famille patronale". Il faut dire que les candidatures, outre la sienne, à la présidence de la CCI NCA seraient nombreuses dit encore la rumeur. Car le mandat - non bénévole - est très convoité... Et que le combat - même si le coup d'envoi officiel n'a pas été officiellement donné - a commencé en coulisses. Voilà, l'une des raisons pour laquelle Yvon Grosso explique ne pas vouloir contribuer a créer une ambiance qui rappelle davantage les bisbilles entre personnalités politiques.

"Le monde patronal mérite mieux que cela. Quelle image donne-t-on si l'entrepreneur se comporte de la même façon que certains hommes politiques ? Ne nous trompons pas de combat, ni d'adversaires".

Implication ?

Que va donc faire Yvon Grosso ? "Je vais veiller à ce que l'Union pour l'entreprise continue d'être dignement représentée", insiste-t-il. On imagine qu'il va regarder de près les déclarations de candidatures qui ne vont pas manquer d'émerger au sein de l'UPE 06. Le choix final du chef de file désigné pour concourir à la présidence de la CCI Nice Côte d'Azur sera connu avant fin juin. Mais on imagine mal l'homme se retirer de la sphère publique et de l'implication entreprenariale. D'ailleurs, il l'annonce sans vraiment le matérialiser.

"Je préfère demeurer indépendant, je serais davantage utile avec la liberté d'expression que me permettra cette indépendance. Je veux continuer à faire bouger les lignes sur le champ social, fiscal, réglementaire, aider à rendre les entreprises le plus compétitives possibles".

Sans doute va-t-il aussi retrouver les manettes de ses cinq entreprises - Agyca spécialisée dans l'audit et les solutions RH, T'Plus structure dédiée à l'intérim d'insertion, Sogesprom qui fait de la vente par correspondance, Agecco Développement active dans le négoce et l'achat et MMS, société industrielle de marquage d'objet publicitaire - lesquelles génèrent 14 M€ de chiffre d'affaires pour 80 salariés. Et puis, il demeure membre du Bureau des territoires du Medef national ainsi que de la commission des mandats. Yvon Grosso n'a sans doute pas dit son dernier mot.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.