Marseille, star des tournages sur la Croisette ?

L’heure est aux comptes pour la Ville de Marseille, qui a tenu salon sur la Croisette pour la troisième année consécutive à l’occasion du marché du film du Festival de Cannes. Elle revient avec, dans son escarcelle, 14 projets potentiels à même de se tourner dans la cité phocéenne.

Pour celle qui vante ses qualités de terre de tournage (comme beaucoup d'autres), il n'est pas incongru, en effet, d'investir ce salon professionnel, explique Séréna Zouaghi, élue déléguée à la mission cinéma et audiovisuel de la municipalité phocéenne.

"En tant que terre de tournage, il était essentiel que Marseille ait son stand, aux côtés de la Région PACA, avec laquelle nous travaillons de façon complémentaire. Le lieu idoine pour promouvoir ses atouts : sa diversité de décors naturels, sa base de quelque 1 500 techniciens, ses infrastructures, telles que le Pole Média et son nouveau studio d'effets spéciaux et de motion capture, ouvert depuis l'automne dernier..."

1 663 jours de tournage

Des atouts qui semblent faire mouche, selon les chiffres clés relatifs à l'activité de l'industrie cinématographique à Marseille : "nous sommes en train de compiler les données et de finaliser le bilan 2015 de la filière. Les résultats devraient dépasser de loin ceux de 2014, dont nous n'avions déjà pas à rougir. Il y a deux ans en effet, les retombées économiques ont été évaluées à 30 M€, pour 1 098 journées de tournage. Retombées qui devraient connaître pour 2015 une tendance haussière, puisque l'on en a totalisé l'année dernière pas moins de 1 663 journées". Une simple règle de trois permettraient d'opérer une projection de ces dernières à 45 M€, soit 50 % d'augmentation par rapport à 2014. Mais l'on saura bientôt si les aléas de la réalité suivent de près la rigueur des mathématiques... Quoiqu'il en soit, tout cela apporte la preuve de l'attractivité phocéenne, qui a donc vu prendre vie 478 projets, dont 17 longs-métrages, 15 séries et 304 épisodes. "En 10 ans, nous avons presque quadruplé le nombre de projets venus éclore en Provence", se réjouit Séréna Zouaghi.

Bientôt, des longs-métrages franco-chinois et franco-algérien ?

Le regard des professionnels du cinéma change donc en bien sur les potentialités du Sud de la France. Preuve de plus, la présence marseillaise au MIF a permis de contracter de nouveaux accords et de séduire le prospect : "nous avons eu près de 80 contacts de réalisateurs, producteurs, techniciens venus nous solliciter sur le stand. Des échanges qui nous ont permis de nous positionner sur 14 projets susceptibles de se tourner à Marseille. Parmi eux, des clips, des publicités, des films en format court, mais aussi 5 long-métrages. Dont trois français, un franco-chinois et un franco-algérien", énumère l'élue.

Sans oublier la soirée networking du 12 mai, organisée là encore par la Ville de Marseille au Carlton, avec le concours de la productrice Sabrina Roubache. Evénement qui a vu 150 professionnels de la filière cinéma, les uns implantés en Provence, les autres dans le reste de la France, se rencontrer, débattre et échanger des cartes. Professionnels qui de surcroît, n'ont pas hésité à honorer de leur présence l'inauguration du stand marseillais le matin du 12 mai. "Certains sont venus en témoins pour parler de leur expérience positive en Provence. Comme Grégoire Melin, producteur du film américain Overdrive, ou Dan Franck, le scénariste de la série Marseille", poursuit Séréna Zouaghi. Une boucle on ne peut plus vertueuse, en somme.

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