Denis Rousset : "Com4innov doit être plus visible"

Vrai laboratoire grandeur nature, c'est ici que chercheurs et industriels des télécoms peuvent venir tester et valider leurs produits. Un chaînon essentiel en R&D, et c'est à Sophia-Antipolis qu'il est posé.

C'est un partenariat public-privé qui a le bon goût de lier les grands groupes industriels du secteur - Orange, Ericcson... - les PME - 3Roam, IQsim... - les acteurs de la recherche comme l'Inria ou Eurecom et les associations qui comptent telles Telecom Valley ou le Pôle de compétitivité SCS. Com4Innov est née du besoin des professionnels de la filière de tester et donc de valider - ou invalider - leurs produits. Vrai laboratoire grandeur nature, il est la particularité de bénéficier de toutes les caractéristiques d'un opérateur. Ce qui est bien utile pour ceux qui ont besoin de prouver que ça marche, avant d'envahir un marché.

Tester grandeur nature

De fait, c'est ici qu'a été testée la 4G, aujourd'hui on en est à la LTE. Une branche IoT a également été ouverte début 2015, émergence et développement des objets connectés oblige. Et puis il y a la 5G, "une promesse" encore aujourd'hui, souligne Denis Rousset, le directeur de la plateforme basée au Business Pôle de Sophia-Antipolis. "La 5G va arriver avec des canaux prioritaires", c'est-à-dire avec l'assurance de l'acheminement de signal notamment pour les numéros d'urgence et les numéros dits régaliens c'est-à-dire ceux des services de la gendarmerie ou d'ERDF par exemple. "C'est comme si, sur l'autoroute on laissait à la voie de droite pour le trafic commun et la voie de gauche pour le trafic prioritaire".

Marges de progression

Arrivé à la direction de la plateforme depuis quelques mois, Denis Rousset reconnaît que Com4Innov est connue - notamment "des experts télécom, cela est indéniable", d'ailleurs 31 sociétés sont passées par elle - mais son objectif est bien évidemment "d'être beaucoup plus visible et de gommer l'effet repoussoir. Notre offre de service doit être simplifiée". Car la plateforme gagne à être connue.

"Notre technologie couvre plusieurs segments de marché. Nous sommes également capable de prendre des risques en lieu et place des sociétés pour des applications qui présentent des dangers. Nous pouvons vérifier ainsi s'il n'existe pas de vice caché".

Une capacité qui s'adresse autant aux grands acteurs qu'aux PME. "Notre plateforme a un bel avenir. Nous devons continuer à investir". Com4Innov regarde bien sûr attentivement ce qui se passe du côté de la Région, "pour participer à l'industrialisation et au développement du territoire". Fonctionnant avec un budget de 10 M€, financé par la Région, l'Etat, l'Europe, le Département et ses partenaires, la plateforme qui réalise un chiffre d'affaires de 900.000 euros entend bien conserver son statut d'association qui lui permet - au contraire d'une société - de disposer de plusieurs technologies. "Nous sommes une plateforme de référence en PACA", assure Denis Rousset, qui encourage "de nouvelles sociétés à nous rejoindre".

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