Ce que Jean-Luc Chauvin veut pour la CCIMP

Rendre l'institution utile, avoir une vision à long terme et donc stratégique du territoire, dialoguer avec la Région et la Métropole... Le candidat désigné comme chef de file de l'UPE13 aux élections consulaires veut une CCI, vrai porte-voix des entreprises. Toutes les entreprises…
Johan Bencivenga, président de l'UPE13 et Jean-Luc Chauvin, chef de file de l'union patronale pour les élections à la CCI Marseille Provence.

Les Chambres de commerce et d'industrie sont à un tournant : avec désormais une compétence économique assurée par le conseil régional, avec certains sujets pris en charge également par le Département et la Métropole, la future CCI doit donc s'inventer un nouveau rôle. Utile et stratégique si possible.

Modèle à réinventer

"Rendre l'institution utile", c'est bien justement ce que Jean-Luc Chauvin présente comme son leitmotiv. Car le danger serait d'avoir une CCI transparente, sans rôle véritable et ne sachant pas aider les entreprises. D'ailleurs le chef de file désigné le reconnaît. Si la transition ne s'opère pas, "si nous n'arrivons pas à dessiner un nouveau modèle, pas sûr que dans cinq ans, les CCI existent encore", prévient-il.

Et s'il ne présentera son programme que fin septembre, c'est que l'ex-patron des patrons veut encore passer du temps sur le terrain, notamment via les ateliers qui ont déjà permis de discuter avec "500 personnes différentes, sur tous les thèmes", assure-t-il.

"Fini le push down avec quelques-uns qui savant et d'autres qui suivent. Il faut se réapproprier la Chambre de commerce et d'industrie, c'est le premier challenge", martèle Jean-Luc Chauvin qui trouve d'ailleurs que Chambre d'entreprendre est une désignation plus juste. Pas sexy, mais plus juste.

"La CCI MP doit aider, mais elle n'a pas vocation à tout faire. En tout cas, pas à faire ce que d'autres font déjà. Nous devons être dans la complémentarité, pas dans la concurrence".

Retour sur le terrain

Cela aidera-t-il les dirigeants, souvent ceux des TPE et des PME modestes en taille à ne pas (plus) voir la CCI comme un "machin" peu utile ?

"Il faut engager un travail en commun avec les instances des zones d'activité. Se remettre sur le terrain. Poursuivre le principe des ateliers que nous menons actuellement. Tous les mois, rencontrer dix entreprises nouvelles. Soit 1 000 par mois, ce qui fait 65 000 en cinq ans, sur les 94 000 entreprises que compte le territoire".

Quels seront également les liens avec la Région et le Département ? "Nous pouvons discuter d'égal à égal avec les autres institutionnels", assure Jean-Luc Chauvin. Surtout que selon lui, si la CCI retrouve la proximité avec le terrain, elle saura ainsi être partie prenante des grands sujets économiques. Comme la cession des parts sociales de l'aéroport Marseille Provence qui sera un sujet mis sur la table tôt ou tard.

"C'est sur des sujets tels que celui-ci que la CCI doit jouer un rôle. Elle pourrait lancer une opération de crowdfunding, solliciter les acteurs bancaires et économiques du territoire. L'aéroport est la porte d'entrée et de sortie du territoire. Alors c'est bien beau de parler de marketing territorial mais sans les outils nécessaires on fait comment ?"

Et d'essayer de faire la démonstration par la preuve. "J'ai été le premier à dire que le port de redynamiserait. C'est aujourd'hui le cas et c'est parce que nos prédécesseurs ont su être visionnaires. Nous sommes le seul port européen à avoir de la place autour de lui. C'est maintenant qu'il faut lancer un nouveau projet que l'on pourra par exemple appeler 4XL. On doit préparer le territoire à demain".

Union ?

"La CCI par essence, est la CCI de tous", insiste Jean-Luc Chauvin. "Aujourd'hui nous avons bien conscience que les grandes entreprises ont besoin des PME et TPE et vice-versa. Un territoire de petites structures, cela n'existe pas. Et aucune entreprise n'est née grande". Une pierre dans le jardin du collectif Energie PME qui présentera sa liste aux élections consulaires ? Un appel à l'union assure-t-il. "J'ai réussi l'union lors de la présidence de l'UPE13. Il reste trois semaines pour que l'intelligence collective arrive à prévaloir".

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.