Qui est Heidi Salazar, candidate à la CCI Pays d'Arles ?

Désignée chef de file de l'UPE13 pour la présidence de la chambre consulaire en Pays d'Arles, celle qui est assez discrète dit ne pas avoir peur de prendre des risques. Rencontre d’une jeune femme ambitieuse.

Elle a 33 ans, deux cabinets d'assurance spécialisés en risques d'entreprise basés dans les  Bouches-du-Rhône, 4 salariés... et brigue le mandat de président de la CCI du pays d'Arles. La jeune femme, également mère de 4 enfants, compte bien appliquer si elle est élue au sein de l'organe consulaire, les recettes qui font fructifier son entreprise : "le travail de dossier, la rigueur, la bienveillance, le pragmatisme. Lorsqu'on agit avec ce cocktail-là, on parvient à de beaux résultats".

Une démarche qu'elle applique depuis la création de son premier cabinet en 2007. Elle a alors 24 ans... "J'ai commencé tout d'abord par la case salariat, pour connaître toutes les spécificités du monde du travail. Toutefois, j'ai toujours su que je voulais être entrepreneure... Je ne savais pas forcément dans quel secteur d'activité, mais c'était mon but. Il faut dire que je fais partie d'une lignée de quatre générations de chefs d'entreprises, des commerçants pour la plupart".

Combattre ses propres réticences

C'est donc au métier de courtière en assurances qu'elle décide finalement de se destiner. "On retrouve dans ma spécialité cette passion pour le monde économique, cette volonté d'accompagner les chefs d'entreprise dans leurs décisions". Pour autant, il a fallu jouer des coudes dans un monde d'hommes où elle n'était pas forcément attendue. "D'autant qu'à l'époque, la cooptation et la recommandation de ses propres enfants était un peu la règle, en matière d'embauche. On travaille dans l'assurance de père en fils, ou en fille... Je suis donc partie de zéro, et n'ai pas à rougir de mon parcours". Aujourd'hui, ses deux cabinets gèrent 1,5 M€ d'encaissements de primes.

C'est donc forte de ses résultats que la jeune chef d'entreprise se présente aujourd'hui à la présidence de la CCI du pays d'Arles. Elle n'y croyait pourtant pas elle-même... "Lorsque j'ai candidaté à l'élection primaire, les premières réticences qu'il a fallu combattre, c'était les miennes. J'étais convaincue que le système était fermé, que si l'on n'était pas issue du sérail, on ne pouvait y faire sa place. Le fait d'avoir pu convaincre les électeurs du bien-fondé de ma candidature montre que notre monde change et se modernise". Cette dynamique, elle compte bien l'appliquer au fonctionnement de la CCI du pays d'Arles, si elle est élue : "nous devons la faire entrer dans le XXIe siècle. Nos CCI sont de belles endormies. Il s'agit d'institutions vieillissantes qui datent de l'époque napoléonienne ! Il faut être orienté solutions".

Rompre avec l'économie de clocher

Plus spécifiquement, sur le territoire épars du pays d'Arles, qui représente 44 % de la superficie des Bouches-du-Rhône et concentre près de 12 000 entreprises, il est primordial pour Heidi Salazar d'impulser une dynamique, du lien, du réseau humain et numérique, avec une mise en relation entre les différents acteurs économiques du territoire.  Pour en finir avec ce qu'elle nomme "l'économie de clocher". Elle revient également sur "la nécessité de conserver une CCI sur ce territoire, de par sa particularité, carrefour entre le Vaucluse, le Gard et les Bouches-du-Rhône. Il nous appartient de nous appuyer sur cet avantage naturel et valoriser cet emplacement stratégique... tout en créant des liens avec les territoires voisins. Et ne pas s'enrichir en appauvrissant l'autre". Justement, la crainte des commerçants du territoire, inquiets du futur développement du village des marques de Miramas et de son possible impact négatif sur leur activité, est réelle en pays d'Arles... "C'est un secteur d'activité où les professionnels travaillent beaucoup et ne vivent pas bien du fruit de ce travail. Je les comprends et je partage leurs craintes, qui sont légitimes. Face à cela, il faut effectuer de la pédagogie et dédramatiser, faire en sorte d'impulser une concurrence positive pour canaliser et driver les flux vers les villes voisines. Axer en un mot sur la complémentarité des offres". Une démarche en droite ligne avec ce qu'Heidi Salazar souhaite donc pour la chambre consulaire arlésienne : "faire en sorte qu'elle corresponde aux entrepreneurs de 2016 par la proximité et la considération humaine de ces derniers".

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 22/04/2017 à 16:18
Signaler
Bonjour je vois que vous avez réservé les droits(DR) pour la photographie de l'article "http://marseille.latribune.fr/economie/2016-09-20/qui-est-heidi-salazar-candidate-a-la-cci-pays-d-arles.html". J'en suis l'auteur. merci de me dire le montant ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.