Véronique Paquis : "Nice possède le gène de l'innovation"

Généticienne, celle qui est aussi la deuxième adjointe au maire de Nice en charge, notamment de l'environnement, de l'Université et de la recherche explique pourquoi sous les palmiers, le territoire a tout pour être bien plus qu'une destination touristique.

Lorsqu'en janvier dernier la labellisation Idex est accordée à l'Université Côte d'Azur (qui regroupe outre l'Université Nice Sophia Antipolis, le CNRS, l'Observatoire de la Côte d'Azur, les écoles de management Skema Business School et Edhec Business School, l'INRIA...), Véronique Paquis, et le monde académique avec elle, ne cachent pas leur satisfaction. Une labellisation remportée parce que les acteurs économiques et institutionnels ont été fédérés, ce qui n'est jamais chose aisée. Une victoire qui est le résultat du travail de longue haleine mené par une autre spécialiste en sciences, la présidente de l'Université Nice Sophia-Antipolis, Frédérique Vidal, laquelle a su réunir sous une même bannière toutes les parties prenantes, "y compris des écoles d'art, ce qui n'existe pas ailleurs" souligne Véronique Paquis, pour créer l'Université Côte d'Azur, Communauté d'université et d'établissements (ComUe) et être une équipe capable de remporter la labellisation.

Potentiel à exploiter

Forcément l'Idex - outre un capital de placement de 580 M€ - est très bon pour les classements - "nous allons monter dans les rankings" - et pour l'image. Souvent réduite à une université qui se la coulerait douce sous les palmiers, celle de Nice Sophia Antipolis est au contraire plutôt à la pointe en matière d'innovation et de recherche. Et c'est la directrice du laboratoire de génétique moléculaire de l'Archet qui le dit. "Le deuxième pilier du territoire, c'est la recherche et l'innovation", souligne-t-elle. Après le tourisme, sacro-sainte locomotive évidemment. Elle plaide bien sûr pour que les liens forts entre recherche et entreprises ne se dénouent pas et que surtout ils soient encouragés. D'ailleurs, c'est aussi le rôle de l'enseignement que de donner tous les atouts pour que les jeunes s'insèrent dans le monde économique. "Nous essayons de donner le meilleur apprentissage. Les étudiants doivent apprendre à essayer plusieurs choses, à collaborer pour être plus forts quel que soit le chemin choisi. Le plus important est qu'ils possèdent une expérience, qu'ils apprennent à être indépendants, à entreprendre par eux-mêmes", ajuste celle qui a fait de Nice, sa ville de cœur où elle est arrivée enfant. Intarissable sur ce territoire qui vibre, elle le décrit comme "formidable terrain de jeu", riche d'un réel "potentiel de recherche en biologie, astrophysique et mathématiques". Ajoutant que "la France doit être plus dynamique et Nice doit mettre en avant son leadership".

Briques constructives

La présence des grands groupes est aussi une validation en quelque sorte du "business modèle" du territoire. "L'important ce n'est pas la technologie mais comment celle-ci peut résoudre les problèmes d'aujourd'hui". L'Institut méditerranéen du risque, de l'environnement et du développement durable (Immredd), les briques santé que sont le CHU et le 27Delvalle (qui héberge les start-ups innovantes en santé) et la compétence de Sophia-Antipolis en matière de numérique sont pour Véronique Paquis, un "trépied" sur lequel repose la valorisation innovante du territoire. Un trépied somme toute équilibré qui doit faire du territoire azuréen une vraie tête chercheuse.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 04/11/2016 à 16:16
Signaler
Heu... disons que la dernière fois que je suis allé à Nice et que j'ai vu les niçois ce n'est pas vraiment leur dynamisme et leur progressisme qui m'ont sauté aux yeux. Mais bon faut bien vendre sa ville hein...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.