Mohamed Laqhila : "Le numérique est le prochain défi de la profession d'expertise-comptable"

Il est, pour quelques jours encore, le n°1 du conseil de l'Ordre régional des experts-comptables de Marseille PACA. Si vendredi il passera la main de la présidence, Mohamed Laqhila fourmille de projets pour promouvoir une profession qu'il dit prête à relever tous les défis.

La Tribune - En février dernier vous organisiez le premier Club Ethic Eco, un déjeuner-débat dont l'idée est de réunir des personnalités du monde économique autour d'un thème et d'aborder celui-ci sous le prisme de l'éthique. Ont notamment été évoqué la spiritualité, la justice ou le tourisme. Ce Club va-t-il perdurer ?

Mohamed Laqhila - En accord avec l'Ordre et la Compagnie, je vais continuer à porter le Club. Nous en avons eu l'idée lorsque nous avons réfléchi à comment ajouter une dimension culturelle à l'association que je préside, SCE (pour Sport Culture et Economie). Cette association s'occupe aussi de football et organise un tournoi Foot Expert que nous avons lancé en 2011 lors de la tenue du congrès national à Marseille. Ce tournoi a aujourd'hui une envergure nationale. Nous organisons également Chiffre Open Golf, tournoi de golf dont l'ambition est également de prendre une envergure nationale. Nous allons créer en mai prochain les Régates de la Méditerranée en embarquant dans l'aventure Julien D'Ortoli, marseillais et membre de l'équipe de France de voile olympique.

Ethic Eco va donc se poursuivre au même rythme d'un Club par mois en élargissant peut-être les cercles. Il pourrait également de développer en niveau national. Il y a encore des sujets à aborder...

Vous vous êtes intéressé très tôt au sujet de la RSE, avant même que le terme ne passe dans le vocabulaire quotidien. Vous êtes impliqué au niveau national sur ce sujet.

Le chantier va continuer autant au niveau national que local. De plus en plus de normes et de lois sont mises en application. Si le grand groupe sait faire face à cela et se structure en fonction, la TPE/PME va être impactée, parce qu'elle est sous-traitante par exemple. Elle a besoin d'un expert-comptable qui doit l'accompagne et donc doit être sensibilisé. Le 7 février prochain sera une journée nationale consacrée à la RSE. Nous remettrons notamment le prix du meilleur rapport développement durable. Nous primons ceux qui donnent le plus d'informations en toute transparence.

Quels sont les prochains défis de la profession ?

C'est la révolution que l'on vit aujourd'hui, c'est le numérique. La profession est outillée pour cela. Il y a une anticipation nécessaire à avoir. Le chantier est lancé au niveau national pour les collaborateurs des cabinets. Je n'ai aucune crainte pour le métier lui-même. Nous sommes un élément de la démocratie. Derrière chaque homme politique, il y a un expert-comptable ou un commissaire aux comptes ou même les deux. Ils sont là pour certifier les comptes. On doit contrôler l'argent public dès le premier euro dépensé.

L'international est un autre de vos sujets de prédilection

Chez nous ce n'est pas un sujet très compliqué, nous sommes naturellement tourné vers la Méditerranée. Nous avons développé des relations avec le Maroc, la Tunisie et l'Algérie - avec lesquels nous sommes jumelés - et dans une moindre mesure avec le Liban. Je continuerais à m'impliquer sur ce qui concerne la formation et les relais locaux. Nous prévoyons également d'accueillir le congrès de l'Arc méditerranéen de l'audit (AMA qui regroupe les professionnels de l'audit d'Espagne et d'Italie en plus de la France NDLR) en 2018 à Marseille.

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