La stratégie agitateur du numérique de Telecom Valley

Ce n'est pas parce qu'on promeut le numérique qu'il faut le faire de manière simpliste et attendue. L'association basée à Sophia-Antipolis mais qui rayonne plus largement sur le territoire régional, fait comme les entreprises : elle exporte (son savoir) et sort de sa zone de confort.

Porter la bonne parole, c'est pas toujours facile mais ça peut rapporter gros.

Ça s'appelle sortir de sa zone de confort et c'est exactement ce qu'à fait Telecom Valley. Basé à Sophia-Antipolis, mais rayonnant bien au-delà, jusqu'à Marseille où elle rejoint son homologue, Medinsoft, le cluster continue d'agiter le bocal numérique azuréen. Une philosophie qui fonctionne. Et qui n'a pas lieu de s'interrompre.

Finis les silos

Il en va ainsi du rapprochement avec le monde industriel. Présent en novembre dernier pour la deuxième année consécutive à Industria, le rendez-vous qui réunit tout ce que le département réunit d'industriels azuréens, Telecom Valley a fait plus qu'être présent, animant une table-ronde sur les objets connectés ou délocalisant pour l'occasion son Fablab. "Ce rapprochement avec le monde industriel est avant tout une rencontre d'hommes", explique Pascal Flamand. Pour le président du cluster, "s'auto-congratuler entre spécialistes du numérique", n'est ni constructif ni prospectif. "Nous avons beaucoup à apprendre des industriels et il n'est jamais mauvais de se remettre en question. Faire passer le message du numérique dans l'industrie est un travail de longue haleine. Industrie et numérique : il n'y a plus de frontière. D'autant que nous avons des problématiques communes que sont la concurrence chinoise et indienne à bas coûts". L'autre souci commun, c'est "comment attirer les talents".

Mode d'emploi

Sur ce sujet, le président du cluster considère qu'il existe un "problème de vocation" pour ce qui est des métiers scientifiques et techniques, rappelant que 2 000 postes sont ouverts chaque année rien que sur la zone de Sophia-Antipolis pour 180 jeunes diplômés par an. Un sujet dont Telecom Valley s'empare à sa façon, c'est-à-dire en tentant de faire efficace et en organisant via la commission Emploi-Formation et avec l'Apec pour partenaires, un Forum de l'emploi qui mettra en face à face, des entreprises du numérique qui recrutent et des profils qualifiés. Le tout est programmé pour octobre prochain au sein du Business Pôle au sein de la technopole sophipolitaine.

Mise en musique

Arrivé il y a deux ans à la présidence du cluster, Pascal Flamand insiste beaucoup sur le rôle des bénévoles dans l'animation d'un cluster qui ne cesse de se développer et de gagner en visibilité. "Il était important de faire savoir après le savoir-faire" dit-il. "Telecom Valley est une communauté de personnes. Telecom Valley est un orchestre, le rôle du président est de mettre tout cela en harmonie. Un vrai manager est quelqu'un qui doit s'effacer". Avec 160 adhérents, dont 19 TPE/PME, 2 grands groupes, 2 académiques, un institutionnel et une association, Telecom Valley continue de rassembler - 25 adhérents supplémentaires en 2016 - et à développer ses communautés thématiques, au nombre de huit avec la petite dernière, le groupe de travail UX/CX, lancé officiellement début mars. Le fablab, baptisé SoFab et né en 2014, connaît toujours le même succès et participe à cette action d'animation. Ce qui finalement contribue aux autres valeurs cardinales du cluster : l'open innovation, le partage et le business. Un mélange, somme toute, harmonieux.

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