Identification des drones : PACA en précurseur ?

Face à l'engouement pour ces petits aéronefs, quid de la responsabilité ou même de la traçabilité ? Des questions dont s'emparent les autorités et auxquelles les entreprises régionales peuvent apporter des réponses.

Des drones pour livrer à domicile, des drones pour faire joujou ou encore les probables futurs drones solaires de Facebook... Et des estimations qui vont de pair puisqu'en matière de loisir, l'Europe prévoit 7 millions de drones à l'horizon 2035.

La démocratisation qui s'annonce n'oblitère en rien - justement - des sujets d'identification. Perte, survol non autorisé, collision... les motifs de doter ces appareils volants non encore identifiables dotés de solutions le permettant ne manquent pas. Et le sujet est universel puisque les Etats-Unis se penchent également sur la problématique.

Le réseau pour expérimenter

En Provence Alpes Côte d'Azur, on est tout autant concerné, cette filière spécifique ayant été identifiée comme l'une de celles capables de différencier l'économie régionale. Et cela Renaud Muselier l'a rappelé lors de sa présence au Bourget. Il a aussi rappelé l'avance de la France au niveau mondial sur le secteur des petits drones, l'Hexagone se différenciant également au niveau européen sur les grands drones.

D'ailleurs un réseau spécifique de services et d'accompagnement, baptisé Provence RPAS Network fédère 5 sites d'essais, chacun avec sa spécificité. A Salon-de-Provence, c'est le Centre d'Excellence Drone qui permet d'utiliser un simulateur s'adaptant aux scenarii des équipementiers, opérateurs ou constructeurs. A Avignon, un Techopôle spécifique est installé sur le site de l'aéroport. A Marseille, sur le campus de Luminy se trouve l'arène de vol Méditerranée et à Pourrières-Saint-Maximin est posé le CEEMA, le Centre d'étude et d'essais pour modèles autonomes. Pour corroborer le positionnement régional, deux nouvelles plateformes sont en train de naître, l'une dans le Var sur le Technopôle de la mer et s'appellera System Factory, dédiée aux logiciels et au numérique alors qu'une base alpine se développe à Gap pour tester les usages en latitudes et conditions montagneuses.

Startups en démonstration

Evidemment, le pôle Safe est aussi partie prenante, lui qui regroupe parmi ses 450 adhérents, 100 membres issus de cette filière. D'ailleurs, c'est lui qui mène avec le Secrétariat général de défense et de sécurité nationale (SGDSN) et la DGCA (Direction générale de l'aviation civile) une séance de démonstration de solutions d'identification le 6 juillet prochain au CEEMA en présence de l'EASA, de la commission européenne et des homologues du SGDSN venus de Suisse, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Espagne, Danemark ou Australie. Une expérimentation grandeur nature à laquelle participent des startups comme Air Space Drone basé à Aix-en-Provence, Optimal Tracking installé à Saint-Cannat, Gemalto, Atechys natif de Pourrières, Hionos qui vient de la région grenobloise ou Airborne Concept de Toulouse. L'objectif est de pouvoir identifier les solutions qui pourront ensuite être déployées. Car la loi "relative au renforcement de la sécurité des usages civils" entre dans la danse et met une obligation à juillet 2018. Plusieurs des technologies proposées pourront d'ailleurs être retenues car toutes n'emploient pas le même principe et donc ne s'adaptent pas aux mêmes usages. C'est là pour PACA l'occasion de montrer que la filière est véritablement une plus-value. La preuve par l'exemple, c'est toujours plus porteur.

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