La lettre ouverte (et les propositions) de Lionel Canesi à Emmanuel Macron

Dans un courrier adressé au président de la République, celui des experts-comptables Marseille PACA annonce la création d'un Observatoire du prélèvement à la source. Mais en même temps, il demande aussi d'en finir avec la promotion du TESE. L'autre façon d'envisager le win-win.

Au vu de l'actualité extrêmement récente, on se doute que le prélèvement à la source - effectif le 1er janvier prochain - n'est pas au cœur des préoccupations gouvernementales. Il y a bien ce couac il y a quelques semaines, mais l'Etat a rassuré, assuré que bugs il n'y aurait pas et que tout devrait aller pour le mieux dans le meilleurs des mondes fiscaux.

Aller-retour

Sauf qu'entre la théorie (ou l'incantation) et la réalité, on sait bien que c'est différent. En première ligne du prélèvement à la source il y a le contribuable certes mais il y a surtout les entreprises, désormais collectrices de l'impôts et qui elles, craignent les erreurs et difficultés qui ne manqueront pas de se produire.

Parfaitement conscient que dans la vraie vie, réelles difficultés il y aura, le président des experts-comptables Marseille PACA a décidé de pendre le taureau par les cornes. Et le problème là où il va se produire. D'où la création d'un Observatoire du prélèvement à la source. Un portail mis en place dans quelques jours en Provence Alpes Côte d'Azur mais aussi en Rhône-Alpes (et bientôt dans d'autres régions NDLR) avec un objectif pragmatique : recenser ce qui ne va pas, le faire remonter à la DGFIP et ainsi apporter sa pierre efficace à l'édifice.

"Notre propos n'est pas de dire que nous sommes contre le prélèvement à la source mais de montrer que nous sommes à côté de nos clients. Cet Observatoire va nous permettre d'échanger avec la DGFIP, qui apportera les solutions aux problèmes rencontrés. C'est aussi une façon de nous aider car c'est nous, experts-comptables qui allons devoir les gérer. Nous en recensons d'ailleurs déjà certaines puisque certaines entreprises ont déjà entamé une phase de test avec la préfiguration du prélèvement à la source sur les bulletins de salaire du dernier trimestre 2018".

Une façon de dire aussi que le gouvernement aurait eu tout intérêt à s'appuyer sur les professionnels du chiffre. Mais ça c'est un autre débat.

Haro sur le TESE

Encore que. Car, "en même temps", Lionel Canesi demande justement au Président de la République s'il est possible de compter sur lui pour "reconnaître le rôle incontournable des experts-comptables auprès des TPE/PME" et par exemple, d'en finir avec "la promotion du TESE". Ce Titre Emploi Service Entreprise permet aux entreprises de moins de 20 personnes de simplifier les obligations administratives liées à l'emploi de salariés. Sauf que pour Lionel Canesi, tout cela est réducteur et surtout crée de l'insécurité juridique. "Un bulletin de salaire n'est pas la multiplication d'un taux horaire par un nombre d'heures", rappelle fermement Lionel Canesi. Dans la vraie vie (encore) c'est un poil plus complexe. Alors, "quitte à simplifier, autant simplifier le droit", exhorte le président régional. Un autre champ... de bataille.

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