Blanche, presque discrète, différente avec son conteneur posé sur le toit, élégante et simple : telle sera la prochaine tour qui s'élèvera dans le ciel marseillais d'ici 2022. Mais, si neuf soit-il, ce bâtiment n'en sera pas moins l'héritier d'une histoire : celle de la compagnie française, puisque c'est ici même que Jacques Saadé a fait ses premiers pas d'entrepreneur, accompagné de seulement quelques collaborateurs.
La suite, on la connaît. Aujourd'hui CMA CGM c'est 23,4 milliards de dollars de chiffre d'affaires, 37.000 salariés dans le monde dont 2.400 à Marseille. Cette nouvelle tour Mirabeau - le nom, contrairement au bâtiment existant qui sera démoli durant l'été, est conservé -, c'était le projet de Jacques Saadé. Désormais, c'est sa fille, Tanya Saadé Zeeny, directrice générale déléguée, qui y veille. Un projet « patrimonial », dont on sent toute la fibre familiale.
Certes, les 21.500 mètres carrés et les 21 étages de bureaux ne seront pas exclusivement dédiés à CMA CGM (qui conservera une dizaine d'étages), mais c'est là un autre investissement de l'entreprise familiale dans une ville que l'on sait très contrastée, à tous les points de vue. « C'est une façon pour nous d'aider le territoire », dit Tanya Saadé Zeeny, qui rappelle les diverses implications du groupe envers les jeunes - « Nous recevons depuis un an 800 collégiens pour les sensibiliser à l'histoire mondiale » -, envers l'innovation, via son incubateur ZeBox, ou envers les entreprises désireuses d'aller à l'export, qui bénéficient d'un bureau de contact. Opérée par Bouygues Immobilier, la tour Mirabeau est symbolique sur le plan urbanistique, mais elle démontre aussi que Marseille demeure une terre d'investissement. Pour qui veut bien.
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