Quelle nouvelle feuille de route pour Sophia Club Entreprises ?

Mieux faire connaître encore la technopôle n°1 en Europe, peser toujours plus dans les réflexions qui concernent l'aménagement du territoire, pousser davantage la visibilité même du Club… la roadmap du nouveau président, Frédéric André, est structurée… et consistante.
(Crédits : Team Côte d'Azur)

Entre Sophia-Antipolis qui n'en finit pas de souffler ses 50 bougies et les projets, tant urbanistiques qu'économico-académiques, pléthores, 2019 semble être l'année de tous les bonheurs. La formule consacrée voudrait que les planètes soient alignées. Ceux qui ont davantage les pieds sur terre diront que le tout est le fruit du travail mené depuis de nombreuses années.

Agile, pas mammouth

Si Sophia-Antipolis se porte bien, c'est aussi parce que les acteurs économiques de tous bords se sont serrés les coudes. La technopôle conjugue vigueur et dynamisme. Le solde de création d'emplois est toujours positif, à 1 000 nouvelles embauches chaque année. Comme dirait un célèbre acteur pour une non moins célèbre marque de café, what else ?

Parmi les acteurs qui comptent, Sophia Club Entreprises a pris sa part. L'ex Club des Dirigeants a opéré une mue qui s'est révélée non seulement stratégiquement pertinente mais totalement logique avec le tissu local.

Et c'est bien cette stratégie de prise de poids tout en alliant la légèreté qui va bien que compte impulser le nouveau président du Club, Frédéric André.

Le successeur de Claude Giafferri plaide pour "une structure renforcée, sans devenir pour autant un mammouth", qui serait trop imposant pour être agile. "Nous avons réussi à passer d'un club des dirigeants où nous étions 30 à 40 représentants de grands groupes à 156 adhérents aujourd'hui et 50 % représentent les employés de la technopôle", pointe Frédéric André, ravi que les filières qui structurent actuellement Sophia-Antipolis soient présentes au sein du club, notamment sur tout ce qui concerne le véhicule intelligent et du futur.

Une autre fertilisation

"Il faut continuer ce mouvement et l'accentuer", poursuit le président plaidant pour une fertilisation qui doit prendre "la forme d'un co-développement. Et rendre tout cela visible". Car oui, elle a beau être n°1 en Europe, Sophia-Antipolis doit mieux mettre en avant ce qu'elle est. Et plus encore. "Il faut clarifier ce que l'on est et ce que nous voulons devenir". Il faut donc se serrer un peu plus encore les coudes entre acteurs partie prenante de la stratégie - "on se connaît bien, on partage des bureaux opérationnels et le rôle de chacun est complémentaire. Nous avons tous besoin les uns des autres" - partager et injecter la bonne énergie. C'est faire "œuvre collective, ce qui doit nous permettre d'attirer les jeunes talents. Nous sommes à un carrefour. La problématique ne provient pas des idées mais plutôt de comment aligner toute l'énergie vers une direction donnée".

Surtout, le cinquantenaire de la technopôle se pose comme un vecteur naturel de communication. Autant s'en servir pour "passer un step en terme de vision internationale".

La possible attribution d'un Institut 3IA sur le territoire Nice-Sophia-Antipolis serait évidemment un signal supplémentaire de bon ton. "Le trait d'union favorisé entre le monde de l'entreprise et celui de la recherche c'est forcément bon pour l'attractivité et le rayonnement".

Les bonnes bonnes idées

Reste à régler le sujet qui fâche, celui de la mobilité. Car malgré les "accidents industriels", (comprendre les fermetures de sites NDLR), Sophia-Antipolis a continué à se développer. Et aux 1 000 emplois générés chaque année, vont s'additionner les différents chantiers urbanistiques, "ce qui va amplifier les déplacements". La solution, c'est de ne surtout pas reproduire ce qui a été fait avec la banlieue parisienne, prévient Frédéric André. "Nous butons encore sur le dernier kilomètre. Nous avons surtout des actions à mener auprès des collectivités locales sur la façon d'organiser les flux, les travaux et pourquoi pas avoir une application qui permette en temps réel de connaître l'ampleur des difficultés de déplacement". Le télétravail - "est une solution" - même la communauté d'agglomération Sophia-Antipolis le teste à titre expérimental. "Il n'y a pas de mesure miracle mais une somme de mesures", souligne le président de SCE. "Il y a les fausses bonnes idées, les bonnes fausses idées, il faut trouver les bonnes bonnes idées".

Et si Sophia Club Entreprise espère faire grossir le rang de ses adhérents - à 200 personnes - ce n'est pas le chiffre pour le chiffre mais parce que "au plus nous comptons de membres, au plus nous pouvons comprendre ce qu'il se passe sur le territoire". C'est ce qui s'appelle être un acteur de terrain.

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