Comment Carros renforce son pôle entreprenarial

Un peu plus d'un mois après la signature du protocole d'engagement Territoires d'industrie, la ville joint l'acte aux (bonnes) intentions en accueillant le Fab Lab de la Chambre des Métiers et de l'artisanat ainsi qu'un espace collaboratif économique. Une façon de mettre la technologie à la portée de tous les porteurs de projet. Car c'est ça aussi, aider l'industrie.
(Crédits : DR)

Sur le sujet, autant Charles Scibetta que Jacques Chevallet, respectivement premier magistrat et président d'Arkopharma, co-présidents du comité d'engagement Territoires d'industrie, l'ont dit et répété : après les déclarations de bonnes intentions et la signature du protocole d'engagement, c'est l'action qui doit primer.

En attendant que d'autres dossiers dans le dossier se débloquent, c'est du côté du pôle entreprenarial que ça se passe. Ce pôle qui doit être un lieu de vie favorisant échanges et mutualisation pour, dit le protocole d'engagement, "attirer et recruter" s'enrichit désormais de deux outils qui vont totalement dans ce sens d'attractivité renforcée.

Deux-en-un ou presque

Le plus attendu et le plus prometteur est sans doute ArtiLab, le Fab Lab promis depuis plusieurs mois déjà par la Chambre des Métiers et de l'artisanat qui s'y installe sur 546 m2. Ici ce sont des porteurs de projets qui sont ciblés, avec dans leur escarcelle des idées et/ou une production espérée qui soit vraiment innovante et créatrice de richesse. Comme on est sur le sujet de l'artisanat, ce sont assez logiquement l'industrie, l'environnement, l'agriculture et la culture qui sont les thématiques favorisées et attendues. L'objectif d'ArtiLab est de véritablement permettre aux jeunes entreprises de tester leurs premiers objets mais surtout de leur apporter une aide matérielle non négligeable puisqu'ici il est possible de vérifier et favoriser la viabilité des projets et de soutenir leur développement. En clair, c'est permettre de tester grandeur nature la maturité des projets innovants.

En même temps ou en parallèle, c'est un E.CO.LE, autrement dit un espace collaboratif économique qui prend place sur 2 000 m2, réunissant des acteurs œuvrant pour l'accompagnement de porteurs de projets en apportant compétences et expertise pour aider à une démarrage optimisé dans la vie entreprenariale. A la fois pépinière et espace de coworking, le plus de cet E.CO.LE est d'ouvrir des ateliers de production qui ne concernent pas uniquement les jeunes pousses mais aussi les professionnels du territoire et le grand public.

Financement pluriel

L'ensemble apporte donc une brique supplémentaire et nouvelle à Carros qui, forte de sa zone industrielle et de l'aura et les promesses de Territoires d'industrie, se positionne différemment sur la carte des territoires. En se dotant de ces deux outils axés développement économique, la ville renouvelle son offre et travaille à son attractivité. "La zone industrielle doit avoir sa propre identité au sein de la Métropole", soulignait Charles Scibetta dans un entretien accordé à La Tribune en mars dernier.

ArtiLab, par exemple, n'est en fait pas qu'un projet à rayonnement local ou départemental. En effet, il s'inscrit plus largement dans le cadre du projet européen transfrontalier Art Lab Net qui vise un accompagnement bien plus large que les seules Alpes-Maritimes, concernant aussi la Sardaigne, la Ligurie, la Corse et le Var et évidemment, leurs artisans. L'idée est d'injecter de l'innovation dans l'artisanat d'art et de moderniser à la fois les moyens de production comme l'image, par forcément perçue comme il se doit.

Le tout a évidemment nécessité un investissement, à hauteur de 118 000 euros pour ce qui est des matériels du Fab Lab. Côté E.CO.LE, la première tranche de travaux de réhabilitation a mobilisé 1,4 M€ financés par l'Etat, la Région Sud, le Conseil départemental, la Métropole Nice Côte d'Azur et le fonds FEDER. Une deuxième tranche de travaux est prévue pour 900 000 euros d'investissement.

Ce que l'on peut saluer dans le renforcement de ce pôle entreprenarial c'est qu'au-delà d'encourager la création d'entreprises versées vers l'innovation, il peut aussi permettre à Carros de devenir attractive pour les startups. Un point qui figure aussi dans les desiderata des industriels, désireux d'une diversification du tissu économique existant. "Carros n'est pas monolithique, notre tissu industriel est très diversifié, avec des entreprises solides, qui soutiennent la fabrication française. Mais nous devons faire venir de la high et de la new tech", explique le président d'Arkopharma, Jacques Chevallet.

Voilà donc une première brique qui va dans le sens. Reste à ne pas perdre la dynamique... d'action.

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