Jessica Pellegrini, le plein d'énergie

Directrice générale de French Tech Côte d'Azur, elle est aussi la dirigeante d'Azzura Lights, basée à Nice et spécialisée dans l'accompagnement à la transition énergétique. Expliquer l'innovation c'est son quotidien depuis 2014. Et convaincre les citoyens comme les grands groupes de changer de mode de fonctionnement n'est pas chose aisée. Ce qui n'entame pas pour autant son opiniâtreté.
(Crédits : DR)

Qui croise la route de Jessica Pellegrini sait très bien que derrière le sourire avenant et le contact chaleureux, c'est aussi un caractère déterminé qui bouillonne. Pour beaucoup, elle est depuis 5 ans, le visage d'Azzura Lights, jeune entreprise hébergée au sein de Wit, PME qui évolue dans le même secteur, c'est-à-dire la transition énergétique. Ça, c'est le premier cheval de bataille de Jessica Pellegrini. La cause énergétique, elle l'embrasse presque par hasard, c'est le sujet de son mémoire à Science Po. Elle ne le lâchera plus, pour en faire le socle de son entreprise. C'est plus précisément la précarité énergétique qu'elle veut contribuer à combattre. En 2014, le sujet émerge tout juste et pour aider à la prise de conscience, elle joint l'utile à l'agréable, c'est-à-dire son goût pour l'art et le dessin pour éduquer aux bons gestes. "Lorsque nous avons voulu concevoir des programmes pédagogiques nous avons décidé de faire passer des messages par la créa et les couleurs". Une méthode douce, "sous forme de kit ludique", que Jessica Pellegrini veut apporter dans tous les quartiers, surtout ceux qui sont prioritaires, pour réduire l'injuste fracture énergétique. "Il est essentiel de former les jeunes pour leur permettre d'avancer" dit-elle. Plus généralement, elle assure que "les citoyens ont besoin qu'on leur donne du sens". Expliquer, et c'est déjà (presque) gagné.

99% de persévérance

Créer son entreprise, après avoir testé sa méthode sous forme associative, s'est donc facilement imposé. "Si je ne le faisais pas, c'est comme si je n'allais pas au bout de mes convictions". Inutile de dire que le parcours du combattant ne lui est pas étranger. Être en avance de phase c'est bien mais ce n'est pas synonyme de facilité. "Le succès, c'est 1 % d'imagination et 99 % de persévérance". Si aujourd'hui la question énergétique est passée dans les mœurs, les évolutions des solutions dans le secteur exigent toujours explications et pédagogie. Et la pédagogie, "ce n'est pas de la com'". Au contraire, elle est extrêmement utile car les nouvelles solutions induisent des changements de comportement. "Quand je parlais d'usage, on me riait au nez, car on voulait mettre en avant la technologie. Aujourd'hui, on a compris que la techno est un outil". Et les usages, le centre de la ville intelligente. Sans usages, point de smart attitude.

L'esprit de famille

Grâce à Azzura Light, assez logiquement, Jessica Pellegrini baigne dans le monde des startups. Lorsque le mouvement French Tech se structure sur la Côte d'Azur, elle s'y implique, enthousiasmée par les promesses qui se dégagent de l'initiative nationale. Mais comme beaucoup d'autres entreprises innovantes, elle se trouve confrontée à la problématique de la scale-up. Joli principe dans les discours. Bien moins aisé dans la réalité. C'est là qu'émerge son deuxième cheval de bataille. "On trouve toujours des excuses autour de la startup", pointe-t-elle, dénonçant l'attitude de certaines PME et grands groupes qui ne comprennent pas que non, la startup n'est pas un sous-traitant que l'on ne considère pas et que oui, elle aussi à besoin de monnaie sonnante et trébuchante et ne multiplie pas les POC à l'infini, sans rémunération. C'est ce rapport parfois encore trop déséquilibré entre le gros et le petit, qu'elle veut changer. La French Tech Côte d'Azur ? Un outil utile aux autres jeunes pousses, elle en est persuadée. "Elle doit être perçue comme un entraîneur sportif. La French Tech est comme une famille. Tout le monde n'est pas forcément d'accord, mais il existe la même envie de grandir". La multiplication des structures d'accompagnement - pépinières, accélérateurs, incubateurs... - demeure une question qui se pose. Mais elle le redit "la French Tech est une équipe qui travaille pour l'écosystème. Elle doit aider les startups à prendre un virage". Devenir les souhaitées licornes, comme l'encourage le mouvement French Tech national. Et si possible des PME aussi. Et de revenir encore sur l'attitude des grands groupes, qui "pourraient jouer un rôle très important", alors que certains "font joujou", "rares sont ceux qui sont dans le développement d'un projet structurant". Un discours qui n'est pas lisse et c'est très bien. Des confrontations naissent les avancées (normalement). Jessica Pellegrini de citer le proverbe qui dit que "les batailles ne sont pas gagnées par les plus forts ni par les plus rapides, mais par ceux qui n'abandonnent jamais". Plus qu'un mantra en forme de méthode Coué, une certaine façon d'envisager les défis entrepreneuriaux... et les autres.

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Commentaires 2
à écrit le 23/06/2022 à 6:29
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Il est facile pour Jessica Pellegrini de faire de belles opérations en distribuant des ampoules ou des économiseurs d'eau , surtout parce qu'elle vole ses fournisseurs en ne les payant pas !! elle doit presque 4000€ à Ecogam .

à écrit le 19/11/2021 à 10:40
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C'est bien beau tout ça mais Mme jessica Pellegrini ne paie pas ses fournisseurs , elle doit 3680.78e à Ecogam et ne veut pas payer , elle a pourtant reçu des subventions de la ville de Nice pour distribuer des packs d'économiseurs d'eau qu'elle a ac...

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