Comment le Festival de Glanum impacte l’image de Saint-Rémy de Provence

Depuis cinq ans, ce festival met en musique le site antique de Glanum, à Saint-Rémy de Provence. Un événement qui prend chaque année un peu plus d’ampleur, offrant à la ville un regain d’activité et un bon coup de projecteur.
(Crédits : DR)

Glanum, ce site archéologique au cœur des Alpilles, à Saint-Rémy de Provence. 2 500 ans d'histoire. Un lieu où se sont succédé Gaulois, Grecs et Romains. Ses colonnes qui se tiennent fièrement debout. Ses nuits étoilées. Ne manquait qu'un festival pour que la lumière s'y attarde un peu plus.

C'est toute l'idée de Dominique Oger lorsqu'il crée le festival de Glanum il y a cinq ans. "Il y avait beaucoup d'événements musicaux en région mais rien sur ici. Il fallait que Saint-Rémy se positionne sur la carte des festivals". Il veut faire de l'événement "le rendez-vous de [sa] passion pour la musique et de [s]on amour pour la Provence". Avec un défi logistique, car "étrangement, ce site antique ne dispose pas d'un théâtre comme c'est le cas à Orange. Il faut donc tout installer, les gradins, le son..."

Côté programmation, l'événement se veut grand public. Pour les mélomanes, mais pas seulement. "Un tiers des personnes viennent simplement parce qu'ils aiment les belles soirées dans de beaux lieux". Il n'hésite donc pas à mêler spectacles de musique et humour, comme cette année avec la présence de Gaspard Proust pour son concert "Je n'aime pas le classique, mais avec Gaspard Proust j'aime bien !". "L'idée est qu'il se moque du public du classique tout en faisant aimer cette musique grâce aux grands artistes qui seront à ses côtés".

Une initiative largement portée par le mécénat

Pour se financer, le festival compte pour un tiers sur le soutien de différents partenaires publics tels que la ville de Saint-Rémy, la Communauté de communes des Alpilles, le Département des Bouches de Rhône ou encore le Centre des monuments nationaux. 10 % des revenus proviennent de la billetterie mais c'est surtout le mécénat qui porte l'événement, à hauteur de 55 %.

"Nous sommes soutenus par une dizaine de petites entreprises locales, des hôtels du coin, un maçon, un pépiniériste, un restaurant... ainsi que par 35 personnes physiques". Des mécènes qui bénéficient d'un système de fiscalité avantageux... et qui ont à cœur de contribuer à un événement qui dynamise la ville.

"Comme tous les festivals, il y a un effet sur l'économie, c'est du business pour les restaurants et les hôtels". D'autant que le nombre de spectateurs croît au fil des années. "L'an dernier, nous avions 400 à 500 personnes par soirée. Cette année, nous augmentons la jauge grâce à la construction de gradins de 700 places".

Faire apparaître Saint-Rémy sur la carte des festivals

Mais surtout, assure Dominique Oger, "c'est l'image de Saint-Rémy qui est impactée. On connaît bien son caractère provençal, ses marchés, ses courses de taureaux mais elle n'avait pas de manifestation de haut niveau durant l'été. Ce vide est comblé". Et l'événement attire une part significative d'étrangers. "Des Européens pour la plupart et de plus en plus d'Américains". Finalement, "aujourd'hui, c'est une manifestation qui est installée et qui a un public".

Un succès qui repose sur le travail d'une quinzaine de bénévoles qui, chaque année, font vivre et s'activent pour faire parler du festival, "avec beaucoup d'affichage, des campagnes de flyers, une grosse activité sur les réseaux sociaux et une présence accrue dans les médias".

Avec une devise rythmée que Dominique Oger tient du monde des startups : "Start small, think big, scale fast", comprenez : "Commence petit, pense grand et croîs vite".

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