Daniel Sfecci : "L'industrie doit continuer à être efficiente"

Justement parce que l'industrie évolue, son leitmotiv c'est d'en finir avec ce qui ne correspond plus aux modèles actuels et du futur. Ce qui vaut pour les codes NAF, l'éducation, le numérique… autant de chevaux de bataille que le président de l'UIMM 06 continue d'enfourcher. Avec passion.
(Crédits : iStock)

"Je milite pour l'industrie, mais ce n'est pas un dogme", dit Daniel Sfecci. Connu pour ne pas être partisan de la langue de bois, les raisons de sa "passion", d'aucuns diraient de son emportement sont multiples, au moins autant que les sujets qui constituent ses revendications. Rappelant qu'il endosse également la casquette de vice-président Industrie au sein de la CCI Nice Côte d'Azur, il redit que les codes NAF, ceux qui sont actuellement encore appliqués, ne conviennent plus à l'évolution prise par l'industrie. Laquelle pèse lourd, très lourd dans l'économie locale - plus que le tourisme - et que ce n'est pas assez su.

Deuxième jambe

"L'Insee dégage des statistiques qui s'appuient sur ces codes. Or les statistiques sont reprises par les responsables économiques et politiques", dit Daniel Sfecci, or en appliquant cette façon de comptabiliser, "on oublie les nouvelles technologies qui constituent 50 % de l'industrie", martèle l'élu consulaire. Qui aimerait que soient aussi intégrées, les entreprises de l'agro-alimentaire et du bâtiment, par exemple. Et de redire que l'industrie, "c'est la deuxième jambe de l'économie".

Que bien sûr, elle joue un rôle sur les territoires, et que cela doit être entendu, pris en compte dès lors que s'écrivent les stratégies. "Le secteur industriel doit continuer à être efficient".

Le 4.0 comment ?

Reprenant sa casquette de président de l'UIMM, Daniel Sfecci insiste sur la pertinence de cette nouvelle approche portée par le syndicat patronal qui, au lieu de penser global, pense désormais filières.

"Nous abordions toujours les sujets de façon transversale. Désormais nous réfléchissons par filières. Nous gagnons du temps et de l'efficacité". Et en cas de problématique à résoudre, il est alors facile d'activer par exemple le levier Chambre de commerce et d'industrie. Ou comment jouer la carte de la complémentarité. "On doit arriver à spécialiser l'UIMM sur ce qu'elle sait faire".

Initiatrice du programme 4.06 dont la vocation est d'accompagner les TPE et PME vers l'industrie du futur, l'UIMM 06 a tenté d'être en avance de phase, de permettre aux entreprises petites et moyennes de ne pas rater le virage qu'adopte l'industrie afin d'être plus conquérante. Une initiative qui a porté ses fruits, les industriels étant persuadés de la nécessité d'innover. Le seul hic tient dans l'aspect sociétal et technique. Autrement dit, "comment on cobotise, robotise, digitalise ?" pose Daniel Sfecci. "Je compte sur les filières, qui veulent s'en sortir". Une question de volonté d'être acteur, de défendre secteur et entreprise.

Finalement, évidemment les nouveaux business modèles doivent être vus comme autant d'opportunités explorer. Alors que l'UIMM s'approche de ses 100 bougies, les bouleversements, 4.0 ou autre, contribuent à écrire , en quelque sorte, une nouvelle feuille de route.

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