Cannes Yachting Festival : c'est vraiment non

La montée au créneau de la Fédération des Industries Nautiques pour demander à Reed Expositions de revenir sur sa décision d'annuler le salon à flot prévu pour se tenir ce début septembre à Cannes n'a pas eu l'effet escompté. L'organisateur persiste et signe.
(Crédits : DR)

C'est l'appel des professionnels de la filière nautique qui représentait en quelque sorte le dernier espoir, pas uniquement de la filière elle-même mais aussi de celle de l'événementiel, de l'hébergement, du tourisme... Tout un monde économique déçu de voir le premier salon à flot d'Europe, qui marque habituellement la rentrée du secteur, ne pas avoir lieu pour cause de dérogation préfectorale non accordée.

D'un événement majeur, attendu comme le signal fort d'une reprise du tourisme d'affaires, le Cannes Yachting Festival est devenu synonyme d'un feuilleton qui voit chacun des protagonistes regretter la non tenue de la manifestation mais pas tout à fait avec les mêmes arguments.

Reed Expositions dit ne pas comprendre pourquoi son plan sanitaire, présenté en tenant compte de la loi, n'a pas été accepté par le préfet des Alpes-Maritimes.

Le préfet des Alpes-Maritimes explique que vu la propagation du virus et étant donné que l'organisateur refuse tout assouplissement et révision de ses demandes il lui était impossible de dire oui pour une dérogation spécifique.

Le Maire de Cannes, David Lisnard, y est lui aussi allé de son courrier revendicateur, demandant au ministre de l'Intérieur, l'indemnisation des professionnels ainsi privés d'un chiffre d'affaires qui aurait redonné du baume au cœur en matière économique.

Et la FIN donc, de demander à Reed Expositions de faire preuve de souplesse et de faire en sorte que "même en mode dégradé, la manifestation puisse avoir lieu"...

Un monde économique qui reste impuissant face à une situation aussi inattendue qu'incompréhensible.

Dans un communiqué ce 27 août, Reed Expositions explique que les demandes du préfet de revoir la jauge de visiteurs à la baisse n'était pas possible au motif que "la venue d'acheteurs potentiels en nombre suffisant, même largement revu à la baisse dans le contexte actuel, demeure un impératif économique pour les exposants qui investissent de gros moyens financiers".

Et de dire aussi que l'objectif n'était pas tant de faire de l'édition 2020 du salon, une manifestation rentable, mais de "servir l'industrie nautique française et européenne, de donner un ballon d'oxygène à l'économie cannoise et de la région et de montrer que les grands salons peuvent se tenir à nouveau en France".

Las, il n'en sera rien.

Ni pour l'industrie nautique, ni pour le secteur événementiel, ni pour l'économie locale qui voit ainsi 60 M€ de retombées économiques potentielles lui filer sous le nez.

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Commentaire 1
à écrit le 28/08/2020 à 14:16
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