La formule de la SMC, c'est le phygital

De l'humain et du digital, c'est la formule adoptée par l'établissement bancaire dont le siège social est basé à Marseille, convaincu que la technicité ne doit pas prendre le pas sur la proximité, celle-ci devant même rester prépondérante.
Bruno Deschamp, président du directoire, entouré de Philippe Bellemin-Noël, directeur de la communication et Olivier Joulain, secrétaire général.

C'est une "belle marque" de l'aveu même de son président du directoire, une marque "bien installée" sur son - large - territoire, allant de Montpellier à Nice en passant par Avignon, Manosque ou Monaco. Le passage dans le giron du groupe Crédit du Nord, finalisé en 2010, a été une transition réussie assure Bruno Deschamp, précisant que la Société Marseillaise de Crédit est "positionnée comme relais de croissance" pour le groupe national aux 900 agences et centres d'affaires et au Produit Net Bancaire de 1 993 M€. D'ailleurs la baseline le dit bien, "la proximité d'une banque régionale, les atouts d'un groupe national".

Banque dans la mallette

Si le contexte conjoncturel est favorable - "les voyants sont au vert" et le PNB "est en légère croissance" par rapport aux 369,4 M€ enregistrés en 2015 - évidemment la SMC est dans un monde qui bouge. Inévitablement. Et qui dit monde qui bouge, dit innovation. Avec l'incontournable impact du numérique. Des changements qui ont nourri une approche phygitale. Un croisement forcément intelligent entre le physique et le digital. "Tous nos collaborateurs sont équipés de tablettes interactives, ce qui permet d'avoir la banque dans la mallette", souligne Bruno Deschamp. "Notre programme de mise en place d'automates va être complété". Et l'objectif est pour l'ensemble du groupe d'atteindre 30 % d'actes de vente à distance ou en nomadisme d'ici 2018.

Le numérique est tout de même passé aussi par le biais d'une offre d'agrégateur de compte, lancée en octobre dernier par le groupe Crédit du Nord. Et puis il y a aussi ce partenariat signé avec trois acteurs du e-commerce, la marseillaise Oxatis spécialisée dans la création de site e-commerce, PayZen et HiPlay pour le paiement en ligne, une façon de démontrer que la banque veut s'impliquer également dans un secteur prépondérant pour ses clients professionnels.

Proximité, proximité, proximité

Cependant, contrairement à une tendance qui voit certaines autres banques réfléchir à conserver ou pas et surtout comment, des agences physiques, à la Société Marseillaise de Crédit, on prend le contre-pied mais sans se forcer. C'est pour Bruno Deschamp "un lieu de vie à conserver", quitte bien sûr à le faire évoluer avec des horaires élargis par exemple pour répondre aux habitudes de vie, mais point d'arrêt, "nous n'avons pas de plans de fermeture d'agences". Des ouvertures sont mêmes programmées notamment dans l'Hérault, à Saint-Jean de Védas et à Montpellier au sein du quartier Port-Marianne, tandis qu'en septembre dernier c'est au Pontet dans le Vaucluse qu'une agence a vu le jour, comme en janvier à Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes.

Faire différent

"Nous n'avons pas une approche malthusienne", dit même Olivier Joulain, secrétaire général de la SMC. "Nous ne sommes pas en sur-représentativité". D'ailleurs 25 M€ seront dévolues aux agences en 2017.

Et si la proximité ne doit pas se faire doubler par la technicité, c'est que le positionnement de la banque est d'être présente auprès du particulier sur une clientèle premium. Donc demandeuse de contact humain et de conseils. Et c'est sur cela que table la SMC. Qui ne craint pas l'arrivée d'Orange Bank ou les banques en ligne. "Les nouveaux entrants viennent sur le marché du particulier mais les clients n'iront pas chez eux pour le conseil", note Bruno Deschamp. "La première attente, c'est la stabilité du conseiller", renchérit Olivier Joulain qui insiste pour dire que le contact humain redevient une valeur de différenciation, alors que les prises de contact par mail sont souvent considérées comme des spams. "Ce qui était évident et non discriminatoire hier est l'inverse aujourd'hui".

Le maillage territorial "avec des conseillers, c'est notre différenciation" assure Bruno Deschamp. "Nous avons tous les leviers pour faire fonctionner l'ensemble de la chaîne de manière fluide".

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