Rose et Marius opte pour la diversification

Gamme beauté appelée à s’étoffer, invectives en direction du BtoB, multiplication des partenariats à l’export : la marque lifestyle née à Carry le Rouet active les leviers de croissance.

La marque lifestyle imaginée par Magali Fleurquin-Bonnard continue son développement. Rose et Marius, c'était jusqu'à présent une offre dédiée à l'univers de la maison, timbales et bougies, diffuseurs aux fragrances soigneusement triées sur le volet. C'est désormais depuis plus d'un an une gamme beauté : crèmes pour les mains parfumées, savons liquides ou gravés... "Nous gardons la dimension haute parfumerie, la volonté d'avoir un produit naturel", avance la fondatrice. Ce tout en gardant le même positionnement de départ, c'est-à-dire adjoindre au produit "un objet qui va surprendre. L'idée étant d'instituer un rituel autour de ce dernier". Une partie beauté qui devrait se diversifier au vu des premiers succès obtenus par les crèmes pour les mains. "En septembre, une nouvelle collection pour le corps sera mise sur le marché. Puis avec l'année 2018, ce sera la naissance d'une gamme d'eaux de parfums, en marquant la signature olfactive de Rose et Marius". Des produits qui se trouvent non seulement sur le site marchand éponyme et sur certains concept stores (la marque est distribuée actuellement  dans 300 points de vente, toutes gammes et pays confondus), mais qui pénètrent aussi à présent le secteur de l'hospitality. Avec un objectif : approcher les hôtels spa et proposer des soins à la clientèle.

Séduire le monde du corporate

Car le deuxième levier de croissance, c'est bien celui-ci : s'adresser non plus seulement au BtoC, mais aussi au BtoB. "On accentue le développement en signant des accords avec des palaces, des hôtels cinq étoiles. Nos produits peuvent donc intégrer leur spa, leurs boutiques ou figurer comme cadeaux d'accueil VIP, que l'on peut travailler en les personnalisant. C'est un besoin que ressentent les établissements très côtés, un moyen pour eux de se démarquer. Exemple avec le Byblos à Saint-Tropez, qui nous a sélectionné pour réaliser un savon gravé destiné à leurs invités de prestige". Une part dans l'activité qui pour l'heure reste minoritaire, mais qui a vocation à monter en puissance.

Et puis enfin, il y a l'export, où Rose et Marius réalise 45 % de son chiffre d'affaires... Et si les velléités de l'équipe allaient plutôt à la base vers les Etats-Unis, où de premiers jalons ont été posés, c'est finalement sur l'Asie et le Moyen-Orient qu'elle a concentré son offensive. "En Chine, nous sommes référencés dans une vingtaine de points de vente de la chaîne de luxe The Beast, qui s'apparente un peu au Colette français. Nous travaillons également avec la boutique de design Design Republik à Shanghai ou avec le fleuriste et concept store July Flower. Au Moyen-Orient, nous avons signé avec le distributeur Chalhoub, qui est la première référence du domaine du luxe sur cette zone. Et sommes présents à Dubaï, Bahreïn, Abou Dabi et au Koweit", poursuit Magali Fleurquin-Bonnard.

Un merchandising différenciant

Les Etats-Unis attendront donc encore un peu... Même si un distributeur partenaire a déjà été identifié. La raison de ce timing différé ? "En termes de merchandising, nous avons affiné notre offre. Par exemple, les savons sont présentés sous cloche avec un bouton de porcelaine... L'idée, c'est que le choix du produit lui-même constitue une expérience différente. Or, l'Asie a développé une compréhension plus mature du produit luxe, et met aisément nos concepts en œuvre. Ce sera moins le cas outre-Atlantique, où l'on n'a pas la même approche produit. Les Américains ont besoin donc qu'on les suive davantage pas à pas..." D'autant que si la marque n'a de cesse de se diversifier, le positionnement, lui, reste le même et ciblé sur le lifestyle. Dans cet esprit, de nouvelles collections capsules seront développées au rythme de une à deux annuellement. Ainsi, après les tisanes, une collection de luminaires sera proposée à la clientèle... Ce n'est qu'un début, puisque le calendrier de ces sorties est défini pour les 5 ans à venir. La marque provençale - qui affirme avoir enregistré en 2016 une croissance à deux chiffres de son chiffre d'affaires - n'a décidément pas fini d'en faire voir de toutes les senteurs...

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