Vox Inzebox, 17 ans de pérégrinations numériques

Implantée à Marseille, elle s'est imposée sur le marché de la visite guidée via le portable en devenant autant une agence de promotion de ces destinations qu’un éditeur.

Cela fait près de 17 ans qu'elle sévit dans le monde du multimédia. En 2000, année de création de Vox Inzebox, c'est pourtant un vrai pari comme se rappelle Yann Le Fichant. "Nous nous sommes immédiatement positionnés sur le marché du tourisme, en offrant la possibilité de visiter une ville, un monument, une région, un musée au moyen du mobile. A l'époque, la technologie était très frustre". Et les téléphones portables, bien loin de ce que l'on peut utiliser aujourd'hui... Forcément avec le temps, la technologie devient moins limitative et Vox Inzebox peut donner libre cours à sa créativité dans le domaine de la gamification. Un marché plus que dynamique... Mais pour Yann Le Fichant, le secret de la pérennité, il réside surtout en un triptyque particulier : "il faut bien sûr de bons développeurs informatiques. Mais cela ne suffit pas. Il y a également besoin d'auteurs, scénaristes, journalistes, metteurs en scène pour créer les histoires qui vont faire vivre chaque lieu. Enfin, troisième élément, pour que les gens aient accès à ces histoires, il est également nécessaire de s'appuyer sur des marketeurs. Sans cela il est difficile d'exister..." Trois éléments fondamentaux qui permettent de dire au fondateur de Vox Inzebox "qu'il n'y a pas vraiment de concurrence, ou en tout cas, elle n'est pas bonne, car non investie sur ces trois aspects. Et puis, nous restons sur le créneau du tourisme, car nous avons l'expérience de ce marché. Nous n'irions pas par exemple sur d'autres segments BtoB. Il y a déjà d'autres acteurs qui font ça très bien et ont une expérience qu'il nous faudrait acquérir".

Technologies inédites

L'entreprise compte aujourd'hui près 4 millions d'utilisateurs par an. Elle a développé 200 applications sur les trois plateformes que sont Androïd, iOs et Windows et s'est illustrée sur 4 500 destinations, dont 80 % en France. Elle se trouve en ce moment à pied d'œuvre sur une vingtaine de projets, notamment pour l'Interprofession des Vins du Rhône, celle des vins du Beaujolais, la ville de Rennes, la Côte d'Or... Et vient d'achever un projet pour la communauté de communes du Briançonnais. Répondant au nom de E-Patrimoines, il consiste en trois dispositifs inédits mixant réalité virtuelle et augmentée, application mobile et table tactile visant à explorer cette partie des Alpes du Sud. Soit deux ans de développement auquel a donc pris part l'entreprise marseillaise, aux côtés d'autres partenaires. Un projet financé dans le cadre du Contrat de Redynamisation des Sites de Défense du Briançonnais. Car le modèle économique, c'est bien celui-là. "Il s'agit essentiellement de BtoB. Nous sommes sollicités par les collectivités locales, musées, offices de tourisme qui nous passent commande pour réaliser ces applications".

Toutefois, outre l'Hexagone, Vox Inzebox, qui compte une dizaine de collaborateurs et tout un réseau de sous-traitants extérieurs, réalise aussi 20 % de son chiffre d'affaires à l'export et a travaillé par exemple avec Londres, New York, Montréal, Genève ainsi que diverses institutions italiennes et belges. Le champ d'action est donc large, et les nouveaux terrains de jeux, pluriels.

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