Comment MonacoTech se structure

L'incubateur-accélérateur basé sur le Rocher a choisi cinq startups, locales et internationales. Une première sélection qui se veut en adéquation avec la philosophie de ce nouvel outil qui doit booster la croissance monégasque. Et qui prépare déjà la suite.

Il y l'idée sur le papier et puis il y a la réalisation. Sur le sujet des startups, MonacoTech n'a pas perdu de temps. L'incubateur-accélérateur, porté par le gouvernement monégasque et Monaco Telecom et dont la naissance a été annoncée il y a quelques mois, est entré en action. En juillet dernier, un premier jury - international comme il se doit quand on est dans un pays aussi cosmopolite (139 nationalités différentes s'y croisent) - a choisi parmi les 67 dossiers de candidatures de 18 nationalités différentes, les projets les plus porteurs, pas seulement d'un point de vue strictement économique mais aussi dans le "fonctionnement" intrinsèque des pépites.

L'équipe, l'équipe, l'équipe

Fabrice Marquet, le directeur de MonacoTech le rappelle, ce qui a été regardé en premier par le jury - indépendant -, c'est l'équipe. C'est-à-dire sa constitution et sa structuration. "Nous souhaitions privilégier des projets ayant une équipe complémentaire, avec la compétence technique internalisée. Cela est essentiel. Nous sommes évidemment également attentifs au potentiel économique du projet ainsi que sa pertinence pour Monaco au sens large". Car l'objectif de MonacoTech c'est de porter et compléter ce qui fait la croissance du pays. On ne vient donc pas en Principauté pour faire un petit tour et puis s'en va. Sur ce sujet, le conseiller de gouvernement, Ministre des Finances et de l'Economie, Jean Castellini, l'a bien précisé lors d'un entretien accordé à La Tribune, "ce n'est pas la rentabilité de MonacoTech en tant que structure qui va être scrutée. Le retour s'appréciera en termes de visibilité, de succès, de diversification économique". C'est que très tournée vers l'industrie, Monaco sait qu'elle doit trouver un autre axe de développement et les nouvelles technologies sont un moyen de faire fructifier son économie et un PIB s'élevant à 5,4 Mds €.

De tout pour faire un monde

Les cinq premières jeunes pousses sélectionnées donnent aussi le sens de l'orientation voulue. Drones, IoT, fintech... C'est respectivement le sujet de Ciel, TerraioT et KeeSystem, Hyve versant dans l'application mobile de tickets d'événements et YouStock permettant le stockage intelligent.

Ce qui va directement dans le sens de ce que souhaite le gouvernement et Jean Castellini, ce dernier avouant que les sujets de la smart country, de la fintech et de l'health tech sont des thématiques intéressantes.

Cette première sélection confirme par ailleurs la volonté internationale de l'incubateur-accélérateur puisque les cinq heureux élus sont d'origine monégasques, parisien et israélien.

Deuxième tour

Cependant MonacoTech n'en n'a pas fini avec le choix de projets innovants. Un second appel se conclut ce 20 août, pour une sélection annoncée en septembre. Fabrice Marquet le redit, "nous ne sommes pas dogmatiques". D'autres profils vont venir compléter ceux déjà retenus. Car le terme écosystème signifie diversité. "Nous aurons des projets à différents stades de développement", l'idée de mettre en présence "des expériences qui peuvent s'apporter l'une, l'autre".

MonacoTech s'installe assez logiquement dans le même bâtiment que MonacoTelecom sur une surface de 820 m2, surface qui pourra être doublée, selon les besoins à venir. Les jeunes pousses seront accueillies en septembre.

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