HVH Films fait le pari de la diversification... et séduit Adidas

Production, réalisation, castings, repérages, contenus digitaux : la maison de production fondée à Marseille en 2011, joue à fond la carte de la diversification. Et s’est également bâti une notoriété en scénarisant le film d’entreprise...

Voilà 6 ans que HVH Films sévit de Marseille, mais aussi depuis la capitale. La boîte de production, créée par Boris Vassallo, Rodolphe Hessman et Nils Haagensen, a tôt fait de diversifier ses services, fortes des trois spécialités originelles de ses fondateurs : réalisation pour le premier, production photo pour le deuxième et comédie pour le dernier. Avec une répartition géographique des activités pas forcément anticipée au départ, mais qui s'est imposée de façon empirique. "A Paris, nous développons des réalisateurs, des nouveaux talents. A Marseille, nous nous sommes plutôt spécialisés dans la production exécutive et les films publicitaires, même s'il nous arrive de nous illustrer au-delà de ça", explique Boris Vassallo, mettant en avant un besoin de lisibilité éprouvé par ses interlocuteurs. Il faut dire que la maison propose tout à la fois production exécutive et déléguée, castings, repérages, contenus digitaux, réalisation, création intégrale de projets photos ou audiovisuels... Et est-ce un fait culturel local ou plus largement national ? La pluralité des activités, ça rend encore perplexe le chaland... Notamment lorsqu'il s'agit de demander des aides visant à développer des projets plus personnels. "C'est pour cela que nous avons également donné le jour en 2015, à Marseille, à une autre entreprise nommée "Les autres films". Celle-ci davantage spécialisée dans la production de ce qui peut dépendre de subventions. A savoir des documentaires et des fictions. Nous avons produit déjà deux courts-métrages et notre troisième documentaire est en préparation. Nommé "8 secondes et des poussières", il est déjà préacheté par Canal+".

Savoir optimiser un budget

HVH Films, de son côté, se concentre sur les projets corporate, avec un positionnement particulier : "scénariser le film d'entreprise. Nous agissons donc en tant qu'agence de création, une carte de visite qui marche bien". HVH Films compte à son actif des clients tels que Netflix (la société a été chargée de la partie commerciale de la série Marseille, avec la réalisation des photos de presse et autres teasers), EDF, Mac Donalds, Billabong, Décathlon, American Vintage, Generali, Sessun, Ice Watch... ou Adidas, qui a donné sa chance aux trois fondateurs, alors à la genèse de leur vie entrepreneuriale. "Notre chance est d'avoir démarré au moment de l'explosion du film digital. Nous avons appris à faire des films avec trois fois rien... tout en restant juste en termes de devis. Le fait d'avoir commencer dans ce contexte-là fait notre force : lorsqu'on a un budget, on sait l'utiliser et bien l'optimiser". C'est typiquement ce qui s'est produit avec Adidas, donc, qui a confié à l'équipe un premier film publicitaire qui n'avait qu'un petit budget. "Et ils ont été surpris de ce que l'on a pu faire avec... Ils nous ont donc sollicités de nouveau, avec une enveloppe un peu plus importante. Un partenariat s'est inscrit peu à peu sur le long terme". Une première expérience qui décrit bien la stratégie adoptée par HVH : "nous prenons toujours le projet en fonction du script. Même si le budget n'est pas forcément élevé, on y va quand même". Sachant que l'entreprise dispose de tout ce qu'il faut pour en tirer le meilleur parti : "notre atout est d'être une société de production qui a intégré la totalité de la chaîne de valeur. Nous sommes force de proposition et avons une vision globale du projet". Ainsi, cette diversification, qui peut être perçue comme un frein par certains interlocuteurs se mute en véritable atout dès lors qu'il s'agit de la mettre en œuvre sur le terrain.

Deux nouveaux studios in situ

Et preuve, s'il en était encore, que cette pluralité n'est pas un vain mot, les nouveaux locaux d'HVH ont permis tout récemment l'aménagement de deux plateaux, l'un de 250 m2 et l'autre de 100 m2. Des studios de taille moyenne développés avec l'entreprise Home Studio, investie également dans la location de matériel et dans laquelle "Les autres films" est actionnaire. "Nous nous sommes aperçus qu'il y avait à Marseille soit de petits studios, soit de très grands comme à Martigues... sans compter ceux de la Belle de Mai, pris par Plus Belle La Vie.  Il y avait donc un manque, que nous avons voulu combler avec cet outil premium, mais intermédiaire", explique Boris Vassallo. L'équipe s'en sert évidemment pour ses projets propres, mais l'idée, c'est de mutualiser cet outil. C'est déjà le cas : "American Vintage est venu shooter ici avec une dizaine de personnes, alors qu'ils ont leur propre studio en interne". Bref, un levier de croissance supplémentaire pour un chiffre d'affaires déjà à 7 chiffres.

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