Mychezmoi essaime hors les murs

Confortés par ses bons résultats à Lyon et Aix-en-Provence, les dirigeants de la PME installée à Marseille ont décidé de ne pas attendre pour multiplier les terrains de jeux avant de s’attaquer à la Capitale.

Après le succès rencontré à Marseille, voici l'agence immobilière en ligne, basée dans la cité phocéenne qui essaime, fidèle à son objectif, fixé il y à un an : l'ouverture à Lyon et Aix-en-Provence. Un premier déploiement qui constituait malgré tout une prise de risque, d'abord parce que deux des éléments moteurs de l'agence se consacraient désormais à la constitution de ces deux nouvelles business units, et ensuite parce qu'il fallait appréhender des marchés bien différents de Marseille. Un an plus tard, le challenge semble être remporté. C'est le bilan que dresse Magali Avignon, sa directrice générale. "Nous avons réalisé à Lyon un chiffre d'affaires de 400 000 euros, c'était notre hypothèse haute. Le sentiment que nous donne cette ville, c'est qu'elle a un très fort potentiel. La clientèle est très réceptive, le marché est dynamique. Il est plus difficile d'y trouver des biens, mais lorsque nous les intégrons à notre portefeuille, nous les vendons rapidement. Fait notable, nous constatons près de 70 % de pro-prix, les acquéreurs négocient plus rarement le prix du bien qu'à Marseille, ou ce même taux est de 40 %. La capacité de recrutement y est également supérieure, et comme par essence, la croissance est liée au renforcement de nos équipes d'agents commerciaux, c'est une ville où nous allons continuer de grandir". Lyon devrait passer le cap de la rentabilité dès l'année prochaine, soit un an plus tôt que ce qui était prévu.

120 collaborateurs d'ici fin 2018

Aix-en-Provence enregistre également de belles performances, avec un chiffre de 300 000€ en dépit des spécificités d'un marché marqué par "la surévaluation des biens. Il faut donc aller chercher l'acquéreur et l'amener à faire des offres, à négocier systématiquement". Sans oublier Marseille, "pour laquelle nous n'avions initialement pas prévu de croissance cette année et pour laquelle nous avions connu une forte croissance l'année précédente, avec un CA de 4 M€". Lequel devrait atteindre 5 M€ cette année. "Le groupe était bénéficiaire depuis deux ans, nous devrions le redevenir dès l'année prochaine", précise Magali Avignon.

De quoi donner aux cofondateurs de l'agence immobilière, Magali Avignon et Christophe Campuzan, un regain de confiance dans le développement à venir. "Nous avions dit qu'après Lyon et Aix, nous ferions une pause afin d'attendre les résultats et de statuer sur la reprise du déploiement. Mais dès février, aux vues des premières tendances, nous avons pris la décision de poursuivre plus vite les nouvelles ouvertures".

Formation interne

Et le choix stratégique a été fait dans une logique de rationalisation des coûts. Au lieu de donner le jour à de nouvelles unités, ce qui signifie notamment recherche de locaux, My chez moi a préféré miser cette année sur la constitution de réseaux d'agents à la périphérie des trois villes, ces derniers rattachés donc aux trois sites initiaux. Les équipes sont effectives autour d'Aix et de Lyon, tandis que la couronne marseillaise devrait s'ouvrir au mois de décembre. Recrutements toujours en cours... Et celle qui a su faire parler d'elle par la qualité de l'innovation dans ses process ne dément pas sa réputation, puisque My chez moi, c'est aussi une académie qui forme ses recrues en interne, à la faveur des outils que son équipe a elle-même créés : sketchs vidéos, manuels techniques... "Aujourd'hui, nous œuvrons avec une centaine de collaborateurs, dont 60 conseillers répartis sur les trois villes. L'idéal, ce serait d'en compter 20 de plus entre Marseille, Lyon et Aix-en-Provence, d'ici la fin de l'année prochaine".

Bientôt Paris ?

Car 2018 devrait se poursuivre dans la même veine. "Nous comptons faire une ouverture ultra-light, un test avec une ville de plus petite taille. Plusieurs territoires sont à l'étude". Mais l'année prochaine, ce sera peut-être celle de la conquête de la Capitale. Alors même que Paris n'était pas forcément envisagé de prime abord... "Nous avons pris confiance. Nous avons ouvert la deuxième ville de France, puis la 3ème. On s'aperçoit que ces grandes unités-là sont favorables à notre modèle. Donc pourquoi n'irions-nous pas à Paris ? Nous avons été sollicités par d'autres acteurs de l'immobilier et sommes en discussion depuis plusieurs mois pour un partenariat sur une zone. Nous verrons si cela aboutit, mais si ce n'est pas le cas nous ne fermons pas la porte à l'ouverture d'une filiale en propre d'ici l'automne 2018". Ceci avant de passer un nouveau cap en 2019 et 2020 : celui de l'accélération. "Parce que finalement, nous aurons été confrontés à tous les cas de figures, de très grandes villes, des moyennes, de plus petites, et nous aurons une expérience complète en termes d'appréhension des marchés".

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