Comment Monpanierbleu veut aider le petit commerçant

La plateforme digitale, née à Cannes, veut apporter au commerce alimentaire de proximité les mêmes outils que ceux dont disposent les grandes surfaces. Pas seulement de la vente en ligne mais aussi du marketing digital et du clic and collect.

Le commerce de proximité et son maintien dans les centres villes est un vrai défi pour les communes. Le sujet n'est ni récent, ni méconnu mais il devient de plus en plus prégnant. Une réelle problématique qu'Olivier Roubin décide d'adresser en créant un portail permettant de commander en ligne les produits d'une quinzaine de commerçants issus de l'alimentaire. Baptisé Monpanierbleu, il couvre pour l'heure la zone du bassin cannois, livre à domicile ou fait bénéficier du clic and collet, afin dit son fondateur "de conserver le lien humain".

Comme les grandes surfaces

Lancé mi-juin, Monpanierbleu.com - qui est autofinancé en partie, auquel s'ajoute de la love money, un financement bpifrance et un prêt d'honneur Initiative Terre d'Azur - est en finalisation pour la fin de l'année, d'une V2 qui permettra de régler ses achats en un seul paiement via le Super-panier contre un paiement pour l'heure qui s'effectue par commerçant, ce qui devrait faciliter l'engagement des consommateurs. Pour Olivier Roubin, il s'agit bien davantage d'apporter aux commerçants "les mêmes outils que ceux dont disposent les grandes surfaces", car ce fils de boucher et ex-Accenture sait pertinemment qu'un portail ce n'est pas suffisant pour faire prendre conscience de l'impact du digital dans le devenir du commerce de proximité.

"Nous proposons aux commerçants qui font partie de notre communauté une formation sur les réseaux sociaux que sont Facebook et Instagram. Nous leur fournissons un rapport d'analyse de données pour les aider à comprendre qui achète et comment mieux ajuster leur offre".

La chaîne Youtube est utilisée comme vecteur de communication pour "expliquer les métiers, les problématiques qui touchent les différents secteurs comme l'impact de la pénurie du beurre actuellement", explique Olivier Roubin qui s'est entouré d'une équipe de 4 personnes, un diplômé de Skema pour le marketing digital, une apprentie de la Faculté des métiers de Cannes, une community manager et un livreur.

Projet rétro-moderne

"Nous devons garder les talents sur le territoire", défend celui qui fort de ses 17 années chez Accenture prend toute la mesure des bouleversements que la digitalisation va provoquer dans un secteur qui est menacé, mais qui n'en n'a pas forcément conscience. "Si les commerçants de proximité ne se mettent pas au digital, c'est Amazon qui s'installera sur le créneau". Volontairement positionné sur le commerce alimentaire, Olivier Roubin le justifie "parce que c'est le secteur le plus sinistré. Avoir un site Internet c'est facile, avoir un site avec paiement dématérialisé, ça l'est moins". Côté modèle économique, monpanierbleu se rémunère via un pourcentage, le commerçant étant redevable d'un abonnement par mois en cas d'externalisation de sa boutique sur le portail. "Le commerce de proximité c'est du business et de l'humain", résume ce chef d'entreprise qui vise l'extension de son service aux autres villes moyennes de la Côte d'Azur.

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