Pushoose peut-il devenir l'Amazon du commerce de proximité ?

Imaginée pour faciliter la mise en relation entre les acheteurs et les commerçants locaux, basée sur la géolocalisation, l'application née à Sainte-Maxime compte s'inspirer du modèle du géant américain pour prendre des parts de marché.

Le business modèle de l'un des GAFA est-il duplicable en local ? C'est ce que pense fortement Cécile Teissere, ex-directrice d'un établissement bancaire passée du côté de la force numérique. Pushoose, à la fois nom de la société basée à Sainte-Maxime et de l'application qui l'accompagne, compte en effet sur le principe du commerce inversé pour servir de courroie d'entraînement à l'activité des commerces de proximité.

Concrètement, Pushoose permet à l'acheteur de remplir le formulaire disponible dans l'application, en renseignant le bien recherché et la zone géographique souhaitée, les commerçants de proximité, ayant eux aussi téléchargé l'application et renseigné leur profil, étant dans la foulée, immédiatement alertés, charge à eux de répondre, en fonction de leur capacité et stocks, à la demande formulée.

Pour compléter et assurer un échange entre acheteur et vendeur, un fil de discussion, comparable à ce que propose What'sApp, fait en sorte de créer le lien entre les deux parties, leur donnant la possibilité de discuter détails, mode de livraison et réglements.

Contribution à la revitalisation

C'est parce qu'elle était frappée par la fermeture des magasins de centre-ville que Céline Teissere s'est engagée dans l'aventure entreprenariale. "Notre mission est de faciliter la valorisation des produits locaux fait main et ou sur mesure, en France, et de participer à la revitalisation des commerces de centre ville", explique-t-elle. "On parle beaucoup de baisse de la valeur salariale, mais comment avoir une valeur individuelle ?"

Pour compléter le développement de Pushoose - financé pour l'heure sur fonds propres à hauteur de 35 000 euros, une campagne de crowdfunding, menée sur la plateforme Kisskissbankbank est active jusqu'à ce 2 novembre et vise à réunir 4 000 euros, somme destinée à finaliser le développement informatique.

Le business modèle lui, s'appuie sur une rémunération des réponses effectuées par les commerçants, de l'ordre de 0,75 centimes dont la moitié revient à l'acheteur, le téléchargement de l'application étant gratuite pour l'acheteur comme le vendeur.

"D'après une étude menée, ce qui freine l'achat made in France est souvent le prix. En rémunérant l'acheteur, nous l'encourageons à consommer local", explique Céline Teissere qui insiste sur le fait que son modèle différencie Pushoose des autres marketplaces existantes. "Hormis passer par le moteur de recherche traditionnel, il est très difficile de géolocaliser le bien recherché à proximité de soi et d'en connaître la disponibilité".

Les produits que Pushoose veut promouvoir sont plutôt ceux relevant de la gastronomie locale, les vêtements, sacs, bijoux et accessoires, les spiritueux, les meubles et objets de décoration.

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Commentaire 1
à écrit le 02/11/2017 à 11:52
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Bonjour, L'application n'est visiblement pas référencé dans le magasin d'applications "play store", n'est-ce pas ? Olivier

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