Luxury Properties by Caisse d'Epargne s'exporte à Londres

L'établissement bancaire basé à Nice, qui a créé en 2016 une offre de financement structurée dédiée à l'immobilier d'exception, confirme que le choix de se positionner sur ce marché particulier s'est révélé judicieux. Et qu'il est temps de passer à l'export.
Luxury Properties by Caisse d'Epargne cible les places où l'immobilier de luxe est actif. Ici à Paris, un appartement signé Gérard Faivre.

La pierre confirme-t-elle être plus que jamais un bon investissement ? Oui diront les professionnels. Oui surenchérit la Caisse d'Epargne Côte d'Azur. Il y a près de douze mois, l'établissement bancaire lançait Luxury Properties, une offre de financement BtoB et BtoC, qui cible plus particulièrement l'immobilier d'exception, ce segment de marché qui réalise 58 % du PIB et qu'elle n'adressait alors que au gré des opérations mais sans être identifiée comme telle. Un manque qui oblitérait une partie du la cible concernée. "Nous étions bons pour l'accompagnement d'opérations, mais avions de la déperdition sur la partie acquéreurs", expliquait alors Jacques-Olivier Hurbal.

Appétence confirmée

Un an après, "le bilan est très satisfaisant", estime celui qui est en charge de la banque des Décideurs en région. 50 M€ ont été signés sur le créneau BtoB, 13 M€ sur le créneau BtoC, respectivement avec 14 et 8 dossiers.

"Le vrai challenge réside sur le segment des particuliers, il existe une appétence du marché qui vient sur la Côte d'Azur pour les résidences secondaires", analyse Jacques-Olivier Hurbal. Des particuliers en majorité de nationalité anglaise. Les ressortissants des pays de l'Est étant également présents, mais dans une moindre mesure. Pour faire connaître son offre, Luxury Properties by Caisse d'Epargne qui possède un centre d'affaires spécifiquement dédié, à Nice, a mené un important travail de fond auprès des agences immobilières elles aussi positionnées sur le créneau du luxe. Et pas uniquement en Côte d'Azur mais aussi en Auvergne-Rhône-Alpes et à Paris, deux autres places concernées par l'immobilier d'exception.

A Paris, l'activité a été portée par l'achat d'actifs de Français et certains étrangers qui anticipaient l'effet Brexit.

Implantation à Londres

Pour accélérer son développement, parce que les premiers résultats valident le concept et parce que l'internationalisation fait partie du rayonnement souhaité, Luxury Properties ouvre justement un bureau à Londres. "Nous visons uniquement la cible BtoC, notre objectif étant de capter les Anglais qui ont un projet sur la Côte d'Azur". Et ne pas croire que le Brexit y est pour quelque chose, "nous avions décidé bien avant le vote de nous implanter dans la capitale britannique", indique Jacques-Olivier Hurbal.

La stratégie est "d'être réversible et de structurer en fonction du marché". Et si c'est le BtoC qui est privilégié dans un premier temps, c'est que "nous devons apprendre le marché" avant de cibler également le BtoB.

Concernant la conjoncture, toutes les places ne se valent pas. Cannes est toujours le décor de belles opérations pendant que Monaco reste actif. Mais Saint-Tropez et le Cap d'Antibes performent moins, sur ce dernier point, le comportement de certains investisseurs ayant abîmé le marché. De manière globale néanmoins, "la promotion se porte bien et le luxe aussi", constate Jacques-Olivier Hurbal.

Poursuivre sur la lancée

Pour l'année à venir, les objectifs ont été posés et prévoient des résultats atteignant 70 M€ en BtoB et 35 M€ en BtoC. Et c'est sur ce créneau particulier que réside l'enjeu. "Nous devons élargir la palette d'apporteur d'affaires", estime Jacques-Olivier Hurbal. Ce qui devrait porter la croissance de Luxury Properties by Caisse d'Epargne pour son second exercice.

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