Quelle stratégie pour Latésys, ex-Latécoère Services ?

Le groupe basé à Vitrolles, qui a repris en décembre 2016, la branche Services du toulousain Latécoère profite de cette nouvelle appellation pour redimensionner son mode d'organisation… et donc sa stratégie.
(Crédits : DR)

C'est un nom pour le futur, mais qui s'inspire du passé. En choisissant de nommer Latécoère Services, Latésys, ADF veut faire le trait d'union avec le avant/après. Laté6 c'était le premier avion de Latécoère, ayant utilisé la construction géodésique. En fait de 6, c'est un "Sys", qui fait plus contemporain et plus en phase avec la stratégie d'ADF, puisque c'est aussi le "diminutif" de Système.

"C'est un ancrage profond que nous relançons", explique Marc Eliayan, le PDG du groupe installé à Vitrolles. "Cette ingénierie de l'aéronautique, nous voulons la mettre aussi dans le spatial".

Mais c'est plus largement l'ensemble de l'organisation du groupe et donc, par effet de ricochet, de sa stratégie qui a été remise à plat, repensée et redéfinie.

Un travail nécessaire de fait, lorsque, comme l'explique Marc Eliayan, "1/3 des effectifs n'ont pas la culture de l'entreprise, cela oblige à redéfinir les messages".

Business unit et piliers

D'où la structuration générale en trois business unit, l'une dédié à l'ingénierie et l'expertise, l'autre à l'investissement pour construire et moderniser les usines, la troisième consacrée à la production et la maintenance. Chacune servant tous les secteurs.

La stratégie chez ADF s'appuie sur quatre piliers dont l'apport de valeur ajoutée pour les clients avec "des réalisations concrètes" dit Marc Eliayan, l'internationalisation du groupe, le renforcement de l'excellence opérationnelle et le focus maintenu sur les secteurs d'activité que sont l'aéronautique et le spatial, l'oil&gas, l'énergie et la production d'électricité.

Internationalisation

L'internationalisation est donc parmi ces piliers, un axe fort. Elle concerne notamment l'Amérique du Nord, un marché sur lequel ADF ancre son empreinte. Mais il est aussi question d'une présence européenne plus forte - sont concernés l'Espagne et l'Allemagne -, tout autant que sur le continent africain (le groupe est désormais présent aussi bien au Congo, au Gabon, qu'en Tunisie NDLR) ainsi qu'assez fortement en Asie mais dans ce cas précis, sans passer par la création de filiale.

"La valeur ajoutée pour nos clients est essentielle. La capacité opérationnelle de Latésys crée une passerelle avec nos autres compétences. Et cet assemblage d'expertises plaît aux grands comptes industriels", souligne Marc Eliayan.

Fab... industrie

Un PDG pour qui la croissance externe réalisée avec la reprise de l'ex-Latécoère Services permet de redéfinir des priorités aussi dans ce que l'on appelle l'industrie 4.0. Ainsi a été mis en place une direction manufacturière. Sur les douze usines, 9 d'entre elles bénéficient d'un plan d'investissement qualifié "d'important". Et "celles que nous allons conserver sont celles qui ont une perspective à dix ans", précise Marc Eliayan, qui ajoute que "nous allons doubler l'asset industriel dans les 3 ans".

De ce nouvel élan, il ressort des carnets de commande déjà bien remplis, à hauteur de 530 M€ fermes. ADF affiche un chiffre d'affaires de 410 M€, en phase avec les prévisions annoncées l'an dernier par son PDG.

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