Comment Choosr promeut le principe du vote de préférence

Porté par Voxcracy, basée à Nice, cet outil d'aide à la décision, développé sur un algorithme breveté, vise les secteurs notamment du marketing, du management ou encore du gaming. Et peut aussi s'appliquer à des sujets aussi sensibles que la mise en œuvre de la réforme du travail.
(Crédits : DR)

On connaît le principe habituel des questionnaires et autres sondages où les réponses faites le sont à partir d'un choix, le plus souvent binaire. Un cas de figure qui donne la préférence donc à la majorité. Une façon habituelle de procéder que vient bousculer l'algorithme sur lequel s'appuie Choosr.

Développé par Olivier Rocca, cet algorithme spécifique s'appuie sur le paradoxe de Condorcet qui démontre que le choix qui ressort en majorité en souvent peu cohérent avec la décision rationnelle des individus. Où quand les réponses plus importantes en nombre ne le sont pas forcément en qualité. Plus précisément, l'algorithme ici prend en compte le rang de préférence.

Alternatives

De cet algorithme breveté est donc né, après deux ans de R&D et de maturation, Choosr, "un outil de vote qui classe et révèle les préférences d'un groupe, lequel peut réunir des clients, des abonnés, des citoyens... tous ceux qui ont un intérêt à prendre des décisions en commun", détaille Pascal Ruscica, co-fondateur de Voxcracy. Qui résume ainsi : "Choosr, c'est le classement des alternatives".

Concrètement, l'outil soumet plusieurs alternatives analysées ensuite au regard de l'ensemble des préférences. Une autre façon d'interpréter les résultats et qui a l'avantage, promet Voxcracy, d'offrir une image plus complète que le vote binaire.

Cependant, en quoi ce vote de préférence est-il différenciant ?

"Le bénéfice est que les personnes consultées s'engagent davantage sur la prise de décision qui leur est soumise", assure Pascal Ruscica. Ou comme sortir du oui, non, peut-être.

BtoB prioritairement

Commercialisée depuis le mois d'avril, Choosr, ne vise pas - comme le nom de Voxcracy pourrait l'indiquer - la démocratie participative et les collectivités locales, la démarche étant davantage opportuniste que proactive sur ce segment. C'est plutôt ce qui relève du marketing et de la communication, du management ou du gaming qui intéresse la startup niçoise. Plus clairement, pour ce qui concerne par exemple la gestion en interne, l'aide à la hiérarchisation des investissements, la gestion des problématiques RSE, l'évaluation des collaborateurs ou la participation aux recrutements. Ou même la mise en œuvre de la réforme du travail...

"Notre marché c'est le BtoB", indique Pascal Ruscica. D'ailleurs, pour un grand groupe de construction français des discussions sont en cours afin de développer un outil spécifique d'évaluation qualitative des managers. Plus largement, ce sont les entreprises "de toutes tailles et de tous secteurs" qui sont ciblées. "Notre terrain de jeu est national".

Le business modèle s'appuie, lui, sur trois niveaux d'offres, une fremium, une "one shot" et une "intégral" qui propose des services associés croissants. En parallèle, avec l'entreprise parisienne Primis Aodys, un joint-venture a été créé pour donner naissance à Voxcracy Consulting et ainsi distiller un accompagnement en prestations intellectuelles. "Nous mêlons l'outil technologique et le conseil", souligne Pascal Ruscica. L'équipe, composée de quatre personnes, regroupe des compétences pluridisciplinaires et fait également appel à des professionnels free-lance en fonction des besoins. Le chiffre d'affaires envisagé à fin 2018 s'élève à 400 000 euros.

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