Pourquoi Gaarden a revu son business modèle et séduit Botanic

En modifiant en profondeur son approche du marché et le modèle à appliquer, l'entreprise originaire d'Aix-en-Provence, qui a mis en place un réseau d'entretien et d'aménagements de jardins et espaces verts, s'ouvre une nouvelle perspective de développement, appuyé par ses contrats avec des enseignes de jardinage. Une seconde vie après la crise.
(Crédits : DR)

On avait laissé Gaarden en plein développement, multipliant les représentations ici et là, se développant de manière fulgurante... Une levée de fonds en préparation qui devait accompagner la volonté de mailler plus fortement l'Hexagone. Une croissance rapide pour résumer, qui l'a sans doute été trop. Car la startup n'est pas vraiment allée jusqu'au bout du plan prévu. Son plan, c'était de devenir "une marque référante sur le marché". Mais le business-modèle adopté n'a pas montré sa pertinence.

De fait, Gaarden pour asseoir son réseau de professionnels des espaces verts opte assez vite pour un modèle de salariat. Sauf qu'à la vitesse où le maillage s'organise, cela pèse sur l'entreprise et surtout sur ses ressources financières. S'engage alors une levée de fonds afin d'aider à structurer le développement.

Nouvel actionnariat

Car en parallèle, le concept de Gaarden séduit Botanic qui souhaite confier l'entretien de ses 68 magasins à l'entreprise provençale. Suivie par Jardiland et ses 200 boutiques... Sauf que les relais financiers ne se font pas. Et la rupture de cash n'est pas sans conséquence pour la startup qui a été reprise à la barre du tribunal de commerce par un nouvel actionnaire en septembre dernier.

Evidemment le modèle économique est revu et opte pour le recours à la sous-traitance. Seule, une partie des professionnels des espaces verts demeure sous statut de salariat pour ce qui concerne les métropoles. De fait, aujourd'hui Gaarden emploie 17 salariés.

"Nous avons connu la croissance forte, l'explosion du business, le désarroi..." note Laurent Mur, le fondateur de Gaarden qui n'est plus aux commandes opérationnelles.

Le nouvel actionnariat souhaite "continuer à développer les outils digitaux, apporter un nouveau souffle technologique" et une application, actuellement à l'état de version bêta, devrait permettre de "vendre de façon plus puissante".

Phase suivante

Outre les enseignes du groupe InVivo, Gaarden a également contractualisé avec Point Vert, une enseigne considérée comme plus rurale et qui devrai mailler la façade atlantique. Et puisque on sait que la diversification est normalement mère de (bonne) croissance, Gaarden envisage de cibler les réseaux hôteliers voire l'hôtellerie en plein air. Et tenter de semer ainsi la graine du renouveau économique.

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