Comment Gas Bijoux veut se développer à l’international

Depuis presque 50 ans, la PME familiale fabrique des bijoux fantaisie haut de gamme dans ses ateliers à Marseille. Son président, Olivier Gas, fils du fondateur, souhaite développer la marque aux Etats-Unis et en Chine.
(Crédits : DR)

De la plage de Saint-Tropez à une boutique en Chine, Gas Bijoux a parcouru un long chemin en presque 50 ans. La maison de bijoux fantaisie marseillaise est née en 1969 lorsque son créateur, André Gas, tout juste sorti de l'école des Beaux-Arts fabriquait des bijoux qu'il partait vendre sur les plages varoises.

Près d'un demi-siècle plus tard, l'atelier, installé entre la mer et la Bonne Mère, n'a pas bougé. André Gas continue d'y travailler, mais désormais avec ses enfants, Marie, directrice artistique, et Olivier, président. "Mon père est capable de jeter un plateau de boucle d'oreille si un anneau ne lui va pas", sourit celui qui est à la tête de la PME marseillaise depuis 2006.

Cap vers la Chine

Car les bijoux Gas ne se contentent plus des plages varoises. Si la première boutique est bien née à Saint-Tropez, la marque possède un réseau de 500 points de vente en France avec également des magasins aux Etats-Unis, en Chine ou au Japon.

"Nous voulons nous développer à l'export, les deux marchés porteurs sont les Etats-Unis, où nous sommes déjà présents, et la Chine où nous allons ouvrir plusieurs corner pour nous essayer de reproduire notre succès", explique Olivier Gas. Le Moyen-Orient est également une région visée. L'export représente actuellement 30 % des 14 millions d'euros de chiffre d'affaires de Gas Bijoux. "Nous progressons chaque année", assure le dirigeant.

La France n'est pas laissée en reste, une boutique a été lancée l'an dernier à Lyon et une autre va ouvrir ses portes le mois prochain à Toulouse. "Nous voulons avoir une croissance maîtrisée. Notre travail est artisanal donc nous ne pouvons pas fabriquer en trop grande quantité", prévient le dirigeant de 41 ans.

Fabrication à flux tendu

Si Gas Bijoux se positionne en marque de fantaisie haut de gamme, c'est parce qu'elle propose des pièces fabriquées en petites séries, soit généralement une centaine d'exemplaires. La conception se réalise à Marseille, où travaillent 85 des 120 salariés du groupe, et les matières proviennent de plusieurs pays : l'Inde pour le bois, les Philippines pour la nacre ou encore l'Italie pour la peau.

La marque fabrique à flux tendu, avec d'importantes quantités de matières stockées sur place. Le procédé permet d'être plus réactif et aussi d'élaborer les nouvelles pièces. "Tout est fait à partir de la matière, nous allons la modeler, l'assembler, mélanger des matériaux, les artisans discutent entre eux sur la technique à faire dessus, ensuite la pièce est regardée par ma soeur pour la création et mon père", détaille Oliver Gas. Les nouveaux modèles sont ensuite proposés en toutes petites séries dans les magasins. Si le bijou ne convient pas, il repart dans les ateliers pour être retravaillé. Une méthode de travail qu'Olivier Gas voudrait promouvoir : "L'un des challenges sera de mettre en avant notre atelier auprès de nos clients dans le cadre de nos 50 ans".

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