Cap Vert Energie conforte sa place dans le secteur des EnR

L'entreprise basée à Marseille a toujours défendu le potentiel que représentent les énergies vertes. Producteur indépendant, la PME étoffe son offre afin de contenter ses cibles, les collectivités et les entreprises. Tout en poursuivant son déploiement à l'international.
(Crédits : DR)

Il semble difficile de contester l'ampleur que prennent les énergies renouvelables dans le contexte énergétique global. "Il y a une prise de conscience sur la nécessité d'aller vers les EnR" constate Pierre de Froidefond. Le réchauffement climatique notamment pousse à cela, même si comme le souligne le dirigeant marseillais, la question est celle de la vitesse à laquelle le passage à l'acte se fait. "Il y a toujours un peu d'inertie entre la traduction de la situation et le passage à l'acte" ajoute-t-il. Néanmoins, les entreprises poussent aussi de par leur volonté de décarbonner leur mix énergétique. Tout cela valide évidemment le positionnement pris par la PME marseillaise dès son origine, persuadée de la place qu'allaient prendre les énergies renouvelables, notamment auprès des collectivités et des entreprises, plaidant pour un approvisionnement qui se fasse au plus près des sites de production.

Modèle pensé... modèle appliqué

C'est exactement à cela que correspond RespeeR, la nouvelle offre de vente d'énergie verte produite en France, lancée en octobre et qui présente une innovation : celle de connaître la provenance des électrons verts achetés, une différenciation par rapport aux autres offres vertes adossées à des garanties d'origine européennes. Une offre rendue possible grâce à un partenariat avec AXPO, société suisse, qui permet à Cap Vert Energie de proposer une énergie qui ne soit plus intermittente mais adapté aux besoins de son client. "L'ensemble des centrales vendent via des appels d'offres. Ici, nous sortons du système subventionné, nous vendons directement l'énergie aux industriels", explique Pierre Froidefond. Qui prévoit la signature des premiers contrats d'ici la fin de l'année, voire début 2019. "Des discussions ont déjà été entamées", précise le dirigeant. "Cette offre vient concrétiser le modèle de Cap Vert Energie. Il fallait partir du besoin client. Nous allons vendre directement sur le marché".

Changement de paradigme

Mais pour poursuivre sur la lancée, il faut maintenir le rythme..."Nous appuyons notre vision stratégique par des investissements en R&D. Le marché de l'énergie verte est en profonde mutation, de la même façon que l'a été Internet à la fin des années 90", détaille Pierre Froidefond, prévoyant que "demain, ce sont les services de l'énergie qui seront facturés et plus l'électron. Nous serons sur des usages que nous n'arrivons pas à imaginer aujourd'hui".

Même si on a des idées innovantes, pour leur donner réalité il faut investir dans la R&D. Cap Vert Energie consent des investissements, notamment avec le CEA, travaillant sur un programme qui a pour but d'optimiser le taux de pénétration du solaire dans les réseaux. "Nous travaillons sur le pilotage d'outils intelligents qui permettront de faire appel à la charge". Les algorithmes développés seront prochainement testés dans 3 des centrales que possède la PME, une construite au CEA, à Saint-Paul-lez-Durance, les deux autres respectivement en Dordogne et à Angoulême.

Internationalisation affinée

Présente au Chili, Cap Vert Energie y possède trois centrales pour une capacité de 10 M de puissance. "Nous travaillons toujours sur la stratégie PMGD (petite moyenne génération distribuée)", dit Pierre Froidefond. Cap Vert Energie y a fait l'acquisition de 4 centrales en développement pour une capacité totale de 44 MWc et 45 M$.

Aux Etats-Unis, où l'entreprise possède également une filiale et un portefeuille de 35 MW, la prochaine étape est l'ouverture du Smart Programme du Massachusetts, pour lequel Cap Vert Energie va déposer 5 projets. "Nous continuons de nous développer dans l'Etat de New York ainsi que dans le New Jersey, deux Etats très axés développement durable".

Egalement présente en Afrique, la PME provençale vent de l'énergie solaire à des miniers, des cimentiers, des resorts ou des centres commerciaux. "Nous poursuivons cette stratégie", indique Pierre Froidefond. "Nous regardons de près le marché sud-africain qui présente un vrai potentiel". Et qui sera sans doute l'une des terres de développement de Cap Vert Energie, qui emploie 110 salariés et a réalisé en 2017, un chiffre d'affaires de 15,8 M€.

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