Comment Playzz veut devenir le Netflix de l'éducation

La start-up originaire de Marseille propose des jeux éducatifs associant cinéma, gaming et activité hors écran. Elle prépare une levée de fonds pour pouvoir élargir son catalogue et faire évoluer son modèle.
(Crédits : Playzz/Youtube)

Dragon miniature à la main, Amélie Starace enchaîne les rencontres avec de prestigieux entrepreneurs. La fondatrice de Playzz, qui propose une application de jeux éducatifs dont la mascotte est un dragon, a fait partie de la délégation du programme Start Haifa avec une dizaine de startuppeurs du monde entier invités à découvrir l'écosystème israélien début décembre. Au programme, discussion avec Intel, visites d'incubateurs ou encore rencontres avec l'agence de développement économique locale.

"C'est très enrichissant d'être immergée dans cet écosystème de haut niveau, cela ouvre l'esprit auprès des personnes qui ont de grandes ambitions", estime la dirigeante qui retient notamment de ses échanges avec les universitaires d'Haifa que l'éducation "n'a pas été disputée", tandis qu'elle dit aussi son intérêt pour le FabLab du musée des technologies orienté autour des enfants.

Faire évoluer l'éducation...

Et Amélie Satrace ne s'interdit pas quelques collaborations avec des acteurs rencontrés sur place. "Nous voulons d'abord nous développer en France, mais pourquoi pas ailleurs", glisse la native de Lille. Car l'année 2019 doit être celle des rentrées d'argent pour la start-up. Fondée en 2017 par Amélie Starace, son mari Jean-Christophe et la société DEV.ID, Playzz organise des journées d'animation autour de ses jeux.

La société basée à Marseille propose trois jeux autour du thème "La bataille du dragon" destiné aux enfants de 6 à 12 ans. Après une vidéo d'introduction d'un peu plus d'une minute, les enfants sont invités à résoudre des énigmes en manipulant des objets avant de faire valider les réponses par la tablette, une session entière durant 1h15. "L'activité se  passe 80 % du temps sans la tablette, c'est simplement un prétexte pour animer le jeu, le but est de développer les compétences cognitives de la mémoire du travail, du contrôle d'inhibiteur et de la créative", détaille Amélie Starace qui veut miser sur les nouvelles technologies pour faire évoluer l'éducation "qui n'a pas changé en 20 ans".

... et le modèle économique

Des opérations ont été réalisées au centre commercial marseillais Grand Littoral ou aux Docks, à chaque fois avec le dragon miniature mais aussi, pour se faire remarquer, un autre de plus d'1m70 baptisé Bolzzaid ,en clin d'oeil au célèbre manga Dragon Ball Z. "Nous avons été repérés par NRJ Groupe avec qui nous discutons", confie la dirigeante. Des négociations sont également en cours avec la société d'organisation d'anniversaires à domicile N'Joy. Le but étant de continuer à se concentrer sur ce type d'événements pour générer des recettes, mais aussi avoir des retours d'utilisateurs sur le terrain.

A terme, l'objectif est de passer à un modèle de Saas avec un abonnement pour un catalogue "à la Netlfix" en proposant différents thèmes avec plusieurs jeux qu'un client puisse utiliser à sa guise. Pour y parvenir, Playzz prévoit une levée de fonds pour le premier trimestre 2019 avec un objectif de 400 000 euros. Le tour de table doit permettre de financer le développement de trois à six thèmes et de lancer une deuxième saison pour "La bataille du dragon". L'application étant élaborée par DEV.ID et les vidéos par Amélie et Jean-Christophe Starace. Si la start-up participe à de nombreux concours, c'est d'ailleurs pour se faire connaître auprès de potentiels investisseurs. Avec l'aide de ses dragons.

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