Comment Centile a fait fructifier son ADN international

Né en 1998 à Sophia-Antipolis, l'éditeur de logiciel qui fournit des solutions de télécommunication unifiées pour les entreprises, est depuis l'an dernier passé dans le giron de la hollandaise Within Reach. De quoi ouvrir encore plus les capacités à l'export dans un contexte de marché où la taille compte. L'objectif : être leader européen.
(Crédits : Creative Common)

Le monde des télécommunications a aussi connu son lot de surprises et de bouleversements de marché. Qui, il y a 20 ans, aurait cru que Nokia ne ferait plus partie des leaders ? Hyper sensible à l'innovation, le secteur a vu certains de ses business modèles être entièrement bouleversés. Pour certains acteurs aussi, parfois, les choix effectués se révèlent les bons.

C'est un peu l'histoire de Centile. Né en 1998 au cœur de Sophia-Antipolis, cet éditeur de logiciel développe et commercialise une solution de communication pour les entreprises, solution qui est vendue aux opérateurs, installée dans les data centers et qui est une solution de communication unifiée.

Ne pas faire comme tout le monde

"Centile s'est rapidement tournée vers l'international, au sens de son orientation capitalistique", rappelle Bertrand Pourcelot, le directeur général de l'entreprise, des investisseurs américains étant entrés au capital dans les premières années d'existence de celle qui n'était alors qu'une startup. "L'une de nos autres originalités, c'est que nous nous sommes intéressés tôt au mobile". Et cela grâce à l'un des clients, Elisa, l'un des plus important opérateur finlandais qui avait besoin de solution téléphonie fixe/mobile.

Revendiquant un portefeuille de 100 opérateurs, Centile a convaincu "tout type de clients", dit aussi son directeur général.

Depuis 1998, autant dire que le secteur des télécommunications a évolué, "il a beaucoup changé", reconnaît Bertrand Pourcelot, avec l'arrivée de nouveaux acteurs.

Dans ce contexte, Centile dit avoir réussi à s'adapter grâce à "l'originalité de notre modèle de déploiement", qui s'appuie sur une installation chez le client et par le paiement d'un droit d'usage en fonction du nombre d'utilisateurs. "C'est un business modèle de type SaaS mais avec un déploiement traditionnel", explique Bertrand Pourcelot. L'avantage, outre le fait de produire un revenu régulier, "nous a permis de construire des relations fortes avec les opérateurs. C'est la raison de notre survie et de notre succès".

Envergure européenne

Le rachat en 2018 constitue une étape supplémentaire dans le développement de l'entreprise azuréenne. "Le marché est en train de se transformer", poursuit Bertrand Pourcelot. Surtout Within Reach, maison mère, comprend également Voiceworks et Swyx ainsi qu'ipnordic, opérateurs respectivement aux Pays-Bas, en Allemagne et au Danemark. A son capital, Waterland, fonds de private equity, spécialisé dans le "buy and build". "Il y a une volonté de s'internationaliser et d'ajouter les briques qui pourraient manquer". D'ailleurs Bertrand Pourcelot a été nommé directeur commercial et marketing international. De quoi renforcer l'attractivité à l'export.

L'ensemble représente 580 personnes, 1 650 revendeurs et 2 millions d'utilisateurs. Et un chiffre d'affaires estimé de 150 M€ en 2019 avec un rythme de croissance annuelle de 15 %. "Le but", insiste Bertrand Pourcelot,"est bien de construire un leader européen".

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